Imaginez un monde où l’on ne travaille plus. Un avenir où le travail est exécuté par des robots. Les humains ne peuvent exercer que deux métiers : ils sont soit flics, soit militaires. Bardés de caméras qui enregistrent tous leurs mouvements, ces "militaro-cops" mènent l’enquête sous les yeux des téléspectateurs désoeuvrés. Parmi ces flics de choc, un certain Norman K. Barron.
Toujours à l’affût des "coups" les plus chauds - et donc les plus rentables pour l’audimat. Norman a 40 ans. C’est une vedette du petit écran, le genre belle gueule et beau parleur. Cette fois, il a fort à faire. Des meurtres en série sont commis par une étrange créature qui sème la terreur. Sheeta, son compagnon d’aventures, y laissera sa peau. Norman va tenter de mener à bien cette enquête en compagnie de Oshii, la jeune fille qui remplace Sheeta. Oshii va constater que la télé réalité peut n’avoir que de très lointains rapports avec la vraie réalité..
(par Nicolas Anspach)
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Le scénariste de Sillage l’a annoncé récemment dans Bo Doï : il signera ces prochains mois plus d’une dizaine d’albums. Faut il craindre pour la qualité narrative de ceux-ci ? Reality Show nous prouve le contraire : le rythme de l’histoire est fluide, bien huilé. Les scènes d’action se succèdent, sans toutefois occulter la psychologie des personnages.
Le jeune dessinateur espagnol, Francis Porcel, illustre avec brio ce récit. Son style semi-réaliste se caractérise par le dynamisme de ses personnages et les ambiances fortes qu’il réussit à obtenir grâce à ses aplats de noir. Un jeune talent est en train d’éclore, et on en parlera probablement ces prochaines années…