Chiaki a une passion : le shiatsu. Élève de seconde, elle fait partie du club de massage où les membres passent une partie de leur temps libre à masser gratuitement les autres élèves pour s’entraîner. En dehors de ça, la jeune fille ne s’intéresse pas à grand chose et a peu d’amis. Dernièrement, elle a remarqué un garçon dans le train, du moins son dos car l’étudiant est extrêmement tendu et Chiaki ne rêve que de le masser. Il s’agit de Yôsuke Moriizumi, le Don Juan du lycée. Il accepte que la jolie masseuse fasse son office mais à une condition : elle devra d’abord le rendre dingue d’elle.
Sweet Relax se présente au premier abord comme un shojo classique avec une héroïne naïve et timide, face au playboy de l’école, frimeur et adulé de tous. Mais quand on va un peu plus loin dans la lecture, on découvre une jeune fille très drôle, obnubilée par le massage, qui n’a que ce mot à la bouche et un jeune garçon qui se révèle bien plus maladroit qu’il n’y parait et qui a un problème : il est somnambule.
Les personnages secondaires ont des caractères très particuliers eux aussi : la meilleure amie de Chiaki est une grande timide qui frappe quand elle ne sait pas comment réagir, le frère ainé est un égocentrique totalement hors du monde réel, le président du club est le seul qui comprenne la masseuse et la trésorière est une beauté qui ne pense qu’à l’argent. Et pour compléter le tableau, Chiaki voit des tsuboys, la personnification des torsions des hommes, sous la forme de petits personnages fantomatiques à l’air ahuri.
Côté graphisme, le résultat n’est pas terrible. Les personnages ont des mentons et des nez trop pointus, on a du mal à distinguer qui est qui et les garçons ont des carrures de rugbymen mais des têtes réduites. Par contre, quand la mangaka fait appel à un style plus comique comme le SD [1] ou les grimaces, le trait est plus fluide.
Sweet Relax est donc un shojo manga plutôt classique, drôle et romantique. Mais il s’en dégage malgré tout une sensation de fraîcheur dûe à l’omniprésence des massages qui génèrent des situations cocasses et surtout, grâce à des personnages différents de ce à quoi le lecteur s’attend.
(par Stéphanie Francqueville)
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[1] "Super Déformé", notation graphique propre aux mangas qui interprète l’émotion du personnage dans une phase extrême. NDLR.
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