Un des grands mérites des récits de zombies réside dans le fait de proposer une situation de crise révélant les travers de nos comportements individuels et collectifs, nous renvoyant ainsi le reflet de sociétés en apparence normales mais en réalité profondément malades. De ce point de vue-là, Tokyo Summer of the Dead obéit aux lois du genre à travers une suite de scènes mettant à mal principes et valeurs habituellement affichés.
Mais la dimension finalement mécanique de ce récit, reprenant de manière presque scolaire un canevas établi, en expose les limites. Hormis le cadre tokyoïte et la période estivale choisie ce manga n’offre pas grand chose d’original et se contente d’aligner des situations cruelles mais convenues, de faire vivre des personnages en fin de compte trop archétypaux pour donner l’impression d’être dotés d’une véritable identité. Dommage.
Et l’on ne voit pas trop comment le quatrième et dernier volume de la série pourra inverser la tendance, d’autant que l’on ne sait toujours pas vers quoi se dirigent les héros. À réserver aux amateurs inconditionnels de frissons en général et de zombies en particulier, qui devraient eux pouvoir sortir repus de cette lecture.
(par Aurélien Pigeat)
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