Est-ce que ce que vous avez lu dans le manga est conforme à la vérité, comment dit-on… oenologique ?
Je ne crois pas qu’il y ait d’erreur majeure. Il y a des questions d’appréciation mais en cela, tout le monde a raison. Vous pouvez dire que vous préférez tel vin à un autre. L’aspect romanesque ne me dérange pas du tout. Les bandes dessinées, à l’origine, avaient une volonté éducative. Rodolphe Töpffer était éducateur, je crois. Je trouve même que c’est bien, que cela désacralise un peu. On prend le vin trop au sérieux, ça le rend triste !
Vous lisiez les bandes dessinées avant cela ?
Pas vraiment, mais j’ai été jeune comme tout le monde (à une époque vraiment reculée, il est vrai). Quand j’étais enfant, je lisais Hop-Là ! [1]. Il y a eu plusieurs bandes dessinées publiées sur le vin, sur le Champagne et sur le Beaujolais, je crois. J’avais déjà trouvé ça sympa. Mais là, on a une trame plus intéressante.
Ainsi donc, les Japonais nous apprennent à apprécier le vin, c’est un comble, non ?
Ah mais, en général, ils ne sont pas mauvais les Japonais. Ils nous apprennent aussi à fabriquer des voitures ! Ce sont des gens très consciencieux. Je pense que, quelle que soit la matière, il y a beaucoup moins de bricoleurs au Japon que dans le reste du monde. J’ai trouvé que cet album était très bien documenté et le thème général de l’histoire est original. Récemment, Gilles du Pontavice a publié un roman, Le Margaux interdit, qui repose sur les mêmes bases : Un Margaux qui aurait dû être classé et qui a disparu.
Propos recueillis par Didier Pasamonik
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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[1] Créé en 1937, un an avant Spirou , Hop-Là ! est une publication de Paul Winkler sous le label d’Opera Mundi, considérée comme l’une des meilleures de l’avant-guerre. Au sommaire : Popeye de Segar, Prince Vaillant de Foster, Mandrake de Phil Davis… Assurément, un grand cru !
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