Eisner Awards 2010 : Trois nominations chacun pour Ma Maman est en Amérique et pour Le Photographe.

13 avril 2010 12 Commentaires

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Maigre récolte cette année aux Eisner Awards, la plus haute distinction américaine dans le domaine de la bande dessinée. Sur 152 nominations (et on se plaint des 58 d’Angoulême !), seulement 5 titres sont nominés pour 10 nominations pour la création francophone.

Eisner Awards 2010 : Trois nominations chacun pour <i>Ma Maman est en Amérique</i> et pour <i>Le Photographe</i>. Ceux qui remportent la palme sont sans conteste The Photographer (Le Photographe, Dupuis) de Emmanuel Guibert, Didier Lefèvre, et Frédéric Lemercier publié par First Second, avec 3 nominations (meilleur récit documentaire, meilleur dessin, meilleur album étranger) ainsi que My mommy is in America and she met Buffalo Bill (Ma Maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill, Gallimard), de Jean Regnaud et Émile Bravo publié en coédition par Fanfare/Ponent Mon, avec également trois nominations (Meilleur dessin, meilleur album étranger) meilleures couleurs). L’un et l’autre ont reçu de nombreuses distinctions : Essentiel à Angoulême, Globe de Cristal, Prix Bédélys pour Le Photographe ; Essentiel à Angoulême, Prix Tam-Tam BD de Montreuil pour le second. Ils partent donc grands favoris dans la délégation française.

On remarque ensuite deux nominations pour Tiny Tyrant vol. 1 : The Ethelbertosaurus (Le Roi Castastrophe, Delcourt) de Lewis Trondheim & Fabrice Parme (First Second) (Meilleure BD pour enfants et meilleur album étranger), ce qui devrait les consoler de leur Spirou raté, et une pour West Coast Blues (Le petit Bleu de la Côte Ouest, Humanoïdes Associés) par Tardi adapté de Jean-Patrick Manchette (Fantagraphics) dans la catégorie « meilleure adaptation », un bon album publié aux Humanoïdes Associés qui devraient là aussi y voir un signe d’encouragement.

Il ne faut pas oublier la présence de Philippe Ghielmetti dans la catégorie « meilleur design » pour Queer Visitors from the Marvelous Land of Oz (Sunday Press).Le graphiste qui a réalisé les intégrales de Tillieux et de Wasterlain (Dupuis) avait déjà emporté un Eisner Award en 2006 pour sa version de Little Nemo in the Slumberland (Delcourt).

Notons la présence de l’hispano-japonais vivant entre Madrid et la France J.M. Ken Niimura qui, avec I Kill Giants (publié en France chez Quadrants) est en compétition dans la catégorie « BD pour adolescents », tandis que l’Américain vivant en France Robert Crumb est nominé trois fois (Meilleure adaptation, meilleur scénario, meilleur auteur) pour The Book of Genesis Illustrated (Norton) (La Genèse, chez Denoël Graphic).

Voir en ligne : Le site des Eisner Awards

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12 Messages :

Eisner Awards 2010 : Trois nominations chacun pour Mon Père est en Amérique et pour Le Photographe.
13 avril 2010 16:03
Pourquoi "Mon Père est en Amérique" alors que le titre est "Ma Maman est en amérique" ?

de Lewis Trondheim & Fabrice Parme , ce qui devrait les consoler de leur Spirou raté

Il ne suffit pas de répéter inlassablement le même mantra pour qu’il devienne une vérité.

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- Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 13 avril 2010 à 16:19 :
  
  Pourquoi "Mon Père est en Amérique" alors que le titre est "Ma Maman est en Amérique" ?
  
  Ben oui, effectivement. C’est corrigé.
  
  Spirou raté : Il ne suffit pas de répéter inlassablement le même mantra pour qu’il devienne une vérité.
  
  C’est vous qui le dites. Il semble bien que je ne sois pas le seul critique qui le trouve médiocre, d’après ce que j’en sais.
  
  Ce "chef d’œuvre" sera sans doute nommé l’année prochaine aux Awards dans le "Hall of Fame" ;)
  
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Eisner Awards 2010 : Trois nominations chacun pour Ma Maman est en Amérique et pour Le Photographe.
13 avril 2010 16:35

"seulement 8 nominations pour la création francophone."

Dont deux pour Fabrice Parme (et son manque d’habileté graphique) et son complice Lewis Trondheim !!! C’est scandaleux, les américains ne liraient donc pas Actua BD ? La Cartoonisation est la pire des choses qui puisse arriver à la bonne vieille BD franco-belge !

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Eisner Awards 2010 : Trois nominations chacun pour Ma Maman est en Amérique et pour Le Photographe.
13 avril 2010 19:40, par Oncle Francois
Pour moi, la bonne nouvelle est la nomination du maquettiste Philippe Ghielmetti qui a en effet réalisé un travail qui rend enfin un hommage digne de ce nom aux vétérans de l’équipe Spirou. Il est clair qu’il n’a pas réalisé les Intégrales de Spirou et de Lucky Luke que je me contente de feuilletter en librairie...

Sinon, il est clair que les membres du jury des Eisner Awards (un prix plutôt prestigieux et assez élitiste) apprécient la branchitude parisianiste. Ils adorent Joe Matt, Tomine, Clowes et Ware, alors évidemment quand ils lisent des BD françaises, leur choix s’arrête comme par hasard sur les auteurs publiés par Lapin (je précise que Menu avait édité à titre personnel Tardi pour un gros recueil de ses dessins).

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- Répondu par Michel plessix le 13 avril 2010 à 23:33 :
  
  Cher Monsieur pincemi, j’ai moi même dans le passe été nominé aux Eisner awards (sans l’avoir, je vous rassure) et je ne pense pas être le représentant de la branchitude parisienne pour autant. J’ai par ailleurs eu la chance de croiser Will Eisner sur le stand Delcourt a Angouleme et je puis vous assurer qu’il était très attentif a TOUTE la production présente devant ses yeux.Étant nouvel internaute, j’ai trouve un temps vos avis intempestifs a l’emporte-pièces un temps amusants par leur vacuité mais a la longue, je trouve ça plutôt lassant...
  Bien a vous néanmoins
  
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- Répondu par Svecs le 14 avril 2010 à 09:37 :
  
  avant de dire n’importe quoi, une petit recherche vous montrera que les Eisner Awards ne sont pas élitistes et ne connaissent pas grand chose à la branchitude parisianiste. Mais si cela vos rassure de le penser, libre à vous.
  
  http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_Eisner_Award_winners
  
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  Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 avril 2010 à 10:16 :
  
  Cela dit, pas de quoi pavoiser. Trois auteurs primés Moebius (1989, 1991), Sfar (2006) et Ghielmetti (2006).
  
  Dans le Hall of Fame, seuls Moebius(1998), Hergé (2003) et Goscinny & Uderzo (2005) ont droit à une reconnaissance.
  
  Pas très ouverts, les Anglo-saxons...
  
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  Répondu par Svecs le 14 avril 2010 à 11:13 :
  
  Et pour le grand prix d’Angouleme : Crumb et Eisner cote anglo-saxon. on ajoutera Munoz pour l’argentine et eventuellement Pratt qui, bien qu’Italien, a toujours entretenu une relation privilégiée avec la francophonie. Les autres grand prix sont francophones. Soyons juste.
  Cela dit, cela ne sert à rien de distribuer les bons et mauvais points, et il est aussi évident que leur finalité est différente. Je ne sais pas ce qui a été traduit outre-atlantique. Je sais que Dargaud a tenté de publié XIII fin des années 90, sans succès. Peut-être que le téléfilm aura permis une deuxième tentative, mais au delà du succès d’estime ?
  Mais l’idée d’un hall of Fame est loin d’être inutile et on pourrait imaginer un rapprochement entre les Eisner Awards et Angoulême, pour lui donner une vocation vraiment internationale. Tezuka, Koike & Kojima sont dèjà intronisé, mais qui de Torayama, Otomo, Tatsumi, Morris, Franquin, Jacobs, Sergio Bonnelli, Oesterheld, Breccia...
  
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  Répondu par la plume occulte le 14 avril 2010 à 11:27 :
  
  Parce que dans le franco-belge on l’est ouvert...?
  
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  Répondu par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 14 avril 2010 à 12:35 :
  
  Cher occulte emplumé,
  
  D’abord, selon les décomptes de Gilles Ratier, plus de 50% de la production de BD en France est d’origine étrangère. On ne peut pas être plus ouverts.
  
  Ensuite, même si c’est fluctuant selon les années, de nombreux auteurs étrangers sont distingués à Angoulême. Deux Grands Prix, certes, mais on sait que c’est très lié à la capacité de l’auteur d’être un "ambassadeur" mais quand même (si je compte bien) : 22 meilleurs albums en 37 ans. Qui dit mieux ?
  
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  Répondu par Sergio Salma le 14 avril 2010 à 12:13 :
  
  Combien d’auteurs grands prix d’Angoulême en bientôt 40 ans ?
  Allons, pas de reproches à nos homologues puisque nous faisons pareil.
  On a préféré certains auteurs franco-français à Alex Toth ou Watterson par exemple (qui de toute façon l’aurait refusé). Ouf Crumb tout de même.
  
  D’autant que ,chers amis, le jury de là-bas ne regarde et lit et donc ne prime que les ouvrages qui ont été traduits ce qui réduit de 98 % ou même plus les possibilités, non ?!
  
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Eisner Awards 2010 : Trois nominations chacun pour Ma Maman est en Amérique et pour Le Photographe.
13 avril 2010 20:53

Pas d’accord avec l’analyse : c’est quand même beaucoup, huit nominations, dans un prix d’auto-célébration de l’industrie américaine.

On peut même dire qu’avec quatre nominations sur cinq sélectionnés dans la catégorie "Best U.S. Edition of International Material", la France tient plus que le haut du pavé...

Je dois être trop optimiste !

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