NOUVELLE ÉDITION. Pour un militant de la paix qui n’a pas fait son service militaire, c’est presqu’un comble. Elles sont deux, les guerres d’Einstein : la Première et la Seconde Guerre mondiale. Deux guerres où ce pacifiste dans l’âme se trouve berné par les ruses de l’Histoire.
Son tragique destin a été mis en bande dessinée l’homme de télévision François de Closets, biographe d’Einstein, bien aidé par le scénariste Éric Corbeyran et mis en images par Éric Chabbert. Les deux volumes étaient parus en 2020. Ils viennent de ressortir en intégrale chez Robinson.
L’angle choisi par les auteurs est la confrontation de deux destins : Fritz Haber d’abord, le meilleur chimiste de son temps, bienfaiteur de l’humanité et Prix Nobel pour avoir inventé l’engrais chimique et en même temps criminel de guerre pour avoir inventé les gaz de combat ; Albert Einstein ensuite, le plus grand physicien du XXe siècle, pacifiste militant pendant toute sa vie, amené à pousser le président des États-Unis à créer la bombe atomique, l’arme de terreur ultime pour détruire un danger plus malfaisant encore : l’Allemagne nazie.
La leçon de choses, c’est que la chimie comme l’atome sont comme le Golem : c’est une puissance inouïe qui sauve la communauté -ou l’humanité- mais qui, si on n’y fait pas gaffe, peut entraîner la pire des catastrophes.
DP
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