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Les Rois de la récré - David Snug - Ed. Même pas mal

Par Damien Boone le 24 mai 2014                      Lien  
Ce que Jean Chat préfère à l'école primaire, ce sont les manières dont on peut y échapper.

Rentrée des classes, en CM2. Jean Chat va faire partie des plus grands de l’école, avantage indéniable pour fracasser les petits. Cependant, plusieurs appréhensions l’assaillent : il va falloir affronter la routine d’une nouvelle année scolaire : se lever tôt, faire ses devoirs, les dictées, le calcul mental, et rendre des punitions. Pour atténuer ce sombre tableau, Jean Chat peut compter sur son fidèle ami Jean Lapin. Ensemble, les voilà décidés à être les rois de la récré !

À chaque événement les façons de s’y soustraire : l’école buissonnière pour échapper aux cours, transformer une « sortie pédagogique » dans la forêt en opération de survie, déféquer dans la piscine pour interrompre le cours de natation. Dans ses pérégrinations, Jean Chat sympathise avec Jean-Mi (après lui avoir cassé le bras, comme il se doit pour un petit nouveau, et pissé dessus), rencontre un nazi qui l’esclavagise sur les plages du débarquement.

Les Rois de la récré - David Snug - Ed. Même pas mal

David Snug (qui a choisi ce pseudonyme « pour faire américain », mais aussi parce que sa traduction littérale signifie « David Douillet ») propose une bande dessinée avec sous-titres, dans lesquels il commente instantanément et de façon décalée les dialogues et situations mises en scène. Il dialogue avec ses propres personnages, livre des réflexions personnelles, et réagit aux situations qu’il a lui-même créées.

Le trait simple et coloré contraste avec l’humour noir qui transpire de ces pages, l’absurdité des situations, et la morale douteuse de l’album, entre loi du plus fort, loi du talion, prime aux tricheurs ou indifférence à la mort.

Bien évidemment, tout cela est traité avec une sacrée dose d’autodérision et de second (au moins) degré, si bien qu’entre répliques audacieuses et commentaires déjantés, on s’amuse beaucoup, dans la lignée des autres titres des éditions Même pas Mal.

(par Damien Boone)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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6 Messages :
  • Récré étant l’abréviation de récréation, il n’y a pas de "e" à la fin.

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    • Répondu par ActuaBD le 24 mai 2014 à  18:08 :

      Nous nous sommes contentés de reproduire le titre de l’ouvrage tel qu’il est imprimé.

      Répondre à ce message

  • Bizarrement, sur les planches il est écrit "recré" ce qui, outre le fait que l’orthographe n’est pas cohérente avec celle du titre, est tout aussi faux. À moins d’avoir voulu faire un jeu de mots entre récré et recréer ? Mais j’en doute... Cette désinvolture avec l’orthographe me hérisse. Autant on peut éventuellement être indulgent avec les fautes publiées dans des post ou des forums, mais quand il s’agit de publications "professionnelles" la chose est inadmissible. Ça fait partie du métier d’éditeur.

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  • Les Rois de la récré - David Snug - Ed. Même pas mal
    25 mai 2014 11:27, par Damien Boone

    Bonjour,

    En tant qu’auteur de cette chronique, je vais apporter des éléments d’explication aux malentendus générés par l’orthographe du titre de l’ouvrage.

    Merci d’abord pour vos pointilleuses lectures.

    Le service de presse que j’ai reçu il y a quelques jours, ainsi que l’album que j’ai reçu hier ne comportent pas de faute : il est écrit "les rois de la récré".

    Le visuel de couverture que j’ai trouvé sur Internet pour illustrer l’article est erroné. Et je n’ai pas fait attention en le choisissant. C’est peut-être une première version qui a circulé avec, en effet, une faute d’orthographe. Le titre de la chronique a ensuite été modifié par un administrateur, qui s’est basé de bonne foi sur le visuel que j’avais proposé. Ce malentendu est donc lié à mon inattention dans le choix du visuel (et un peu au fait qu’un autre visuel circule).

    Quoi qu’il en soit, puisque l’éditeur est mis en cause quant à sa capacité à vérifier l’orthographe, il semble qu’il ait bien fait son boulot, du moins dans la partie finale.

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