Autour de la carrière de Jean Piso, accordéoniste malgache, Geneviève Marot raconte ce pays au fil de rencontres successives. Entre souvenirs et débats dans les écoles, chacun y va de son parcours, de ses anecdotes, évoquant famille et travail. À la fois récit de vie d’un musicien atypique et plongée dans le quotidien de Madagascar, Sous le tamarinier de Betioky offre un témoignage original et toujours vivant qui célèbre autant la débrouille quotidienne que la magie de la musique partagée.
Proche dans le ton d’Aya de Yopougon, l’album de Geneviève Marot évite finement le reportage linéaire en variant à la fois les points de vue et les époques. Son dessin chaleureux et ses couleurs éclatantes donnent constamment du tonus au récit. Tous les personnages qui se bousculent d’une case à l’autre possèdent une vraie présence, et chacun s’illustre dans des dialogues piquants de vivacité. Chaleureux et réaliste à la fois, cet album pourra donc dépasser le cercle des lecteurs captifs déjà passionnés par Madagascar. Un pays qui encore aujourd’hui peine à sortir de la misère.
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(par David TAUGIS)
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