The JojoLands T. 1 - Par Hirohiko Araki - Delcourt/Tonkam

Lien

Débuté en 1986, Jojo's Bizarre Adventure démarre ici sa neuvième partie et nous transporte cette fois dans l'archipel d'Hawaï. Une série vénérable transgénérationnelle toujours sous les lumières de l'actualité et dont la popularité ne se dément pas, même après tant d'années.

Dans le même univers que Steel Ball Run et JoJolion, à Hawaï de nos jours, Jodio Joestar, lycéen de 15 ans, rêve de devenir un jour extrêmement riche.

Avec son grand frère Dragona ils sont membres d’une petite bande qui trempe dans des activités illégales comme le trafic de drogue ou les cambriolages. Cependant une occasion unique pour faire fortune va se présenter à eux : Jodio réussira-t-il à réaliser son rêve ?

Débuté au Japon le 17 février 2023, The JojoLands prend donc la suite de Jojolion, dont la publication aura duré dix ans, de 2011 à 2021. Ce nouveau Jojo revient au territoire américain, avec comme particularité supplémentaire de mettre en scène des protagonistes criminels, comme dans la partie 5, Golden Wind, où le lecteur suivait l’ascension du héros dans la mafia napolitaine.

Ambiance américaine donc avec une fratrie qui propose ainsi une variation du mécanisme classique de duo de la saga. Notons également que les Stands, les pouvoirs surnaturels de Jojo, sont présents d’emblée, sans aucune forme d’explication. Quant au héros, Jodio, il nous présente là aussi rapidement sa façon de voir le monde : un ensemble de mécanismes qu’il faut savoir activer correctement pour devenir riche et heureux.

: © by Hirohiko ARAKI / Shûeisha

Ce premier tome nous plonge directement dans le vif du sujet avec d’abord des reprises de scènes typiques des séries TV policières américaines. D’ailleurs celle du chapitre 2 semble largement inspirée de Breaking Bad. Puis notre duo, avec deux autres jeunes délinquants, se voit confier une mission majeure : voler un énorme diamant se trouvant actuellement entre les mains d’un touriste japonais !

Nous retrouvons Hirohiko Araki égal à lui-même, dans le bon sens du terme, jouant des ambivalences comme souvent, que ce soit de la nature de certains personnages ou de la morale d’autres. Le casting s’avère intéressant avec ces délinquants sans morale, mais pas sans principes, motivés par des projets à court ou à long terme.

Un début qui reprend les fondamentaux de la saga, car rappelons que le mangaka travaille en fin de compte toujours la même matière : le destin, le corps et les règles (de la nature et de la société). Chaque partie se veut une nouvelle approche de ces thèmes, et The JojoLands commence fort, s’inscrivant parfaitement dans la lignée de la saga.