Après être tombés à la mer, Akira et Shizuka se retrouvent sur une île déserte. Ce n’est pas pour déplaire à Akira, qui avait cet objectif sur sa liste de choses à faire avant de devenir zombie. Mais l’ambiance est pesante entre eux, car la jeune femme lui en veut pour ce qu’elle a vu sur le bateau. Cette situation difficile les amène par hasard sur une piste pour trouver le chercheur qui travaille sur le vaccin contre le virus.
Petit focus sur la relation entre Akira et Shizuka cette fois-ci ! Les évènements qui s’enchaînent dans ce volume leur permettent d’exprimer leurs sentiments. Ils se sont rapprochés durant leur road trip parsemé de zombies, et ce qui ressort dans ce douzième tome, c’est qu’ils retrouvent dans l’autre ce qui leur fait défaut. Shizuka a notamment du mal à exprimer ses émotions, contrairement au héros qui est très expressif et joyeux.
La péripétie sur l’île déserte (par chance, bien plus courte que celle vécue par Robinson Crusoé) met l’accent sur les différences entre Akira (insouciant, simple et qui vit l’instant présent) et Shizuka (logique, stratégique et qui a du mal à lâcher prise). D’un côté, Akira tente des choses qu’il a vues à la télé pour survivre en pensant que ce sera facile (même s’il finit par avoir de bonnes idées).
Allumer un feu s’avère toutefois plus difficile en vrai. Un passage empreint d’humour, qui amusera certainement les lecteurs. Après tout, combien de personne ont déjà essayé d’allumer un feu de camp en se disant que ce sera facile comme dans un film ? De l’autre côté, Shizuka utilise ses connaissances scientifiques pour trouver des solutions sérieuses. Cela renforce ce contraste très net entre leurs deux personnalités. Mais en dépit de leurs différences, leurs actions se complètent et ils finissent tous les deux par contribuer à leur survie.
Ce n’est pas tout. Ce passage sur l’île déserte fait avancer l’intrigue avec de nouvelles découvertes. Ce tome laisse en effet place à un chapitre qui, pour la première fois, ne suit pas les héros mais se concentre sur un nouveau personnage : Yûdai Tsurumi. Ce changement de point de vue souligne l’importance de ce chercheur. Un passage qui se veut beaucoup plus dur et sombre. On revient sur le début de l’apocalypse. L’arrivée des zombies témoigne ici d’une réalité plus crue que ce qui nous a été montré à travers Akira au début du manga (qui était au comble de la joie grâce aux zombies). D’ailleurs, le chercheur a un carnet, dont l’intitulé (« Mon unique objectif avant d’être transformé en zombie ») rappelle celui du héros et d’un précédent antagoniste. On a visiblement affaire à un personnage de première importance...
Beaucoup de choses se passent durant ce tome pour les personnages et pour l’histoire. On sent que tout s’accélère sans pour autant mettre à mal le scénario. Les évènements improbables marchent parfaitement bien dans ce climat d’apocalypse zombie (lui-même inimaginable), où l’humour rend les situations absurdes et amusantes. Le ton sérieux est quant à lui toujours là lors des moments forts et rappelle que les zombies sont loin d’être amicaux.
(par Malgorzata Natanek)
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