C’est le chaos au sein du Conseil des Sept : la crise provoquée par les manœuvres de Mort bat son plein et l’équilibre des forces s’en trouve bouleversé. Violence, trahison, résolution : le poids de la fatalité pèse sur les personnages, instaurant une atmosphère tragique qui accorde une forme de grandeur aux situations développées.
L’histoire progresse en une succession de scènes souvent brèves, d’ailleurs dotées d’une dimension théâtrale de plus en plus prononcée. Au point qu’on a parfois l’impression que le récit mêlant uchronie et science-fiction se mue en tragédie et aspire au souffle des grands mythes antiques. De nouveaux personnages intègrent le récit, enrichissant l’univers, dynamisant l’action et rendant plus imprévisible que jamais la suite des événements.
Tandis qu’on se délecte au fil de la lecture des environnements merveilleux - tout autant que cauchemardesques - traversés, notons que le glissement vers le fantastique se fait, en plusieurs occurrences, bascule vers l’horreur. Ce qui rend East of West aussi inquiétant que captivant.
(par Aurélien Pigeat)
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East of West T2, "Nous ne sommes qu’un". Par Jonathan Hickman (scénario), Nick Dragotta (dessin) et Frank Martin (couleur). Traduction Jérôme Wicky. Urban Comics, collection "Indies". Sortie le 21 août 2014. 15 euros.
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