Alors que Bigby Wolf, le grand méchant loup, part à l’aventure à travers les Royaumes dans l’espoir de retrouver ses deux enfants disparus, le reste de la communauté de Fableville constate les dégâts causés par leur dernier adversaire, le terrible croquemitaine Mister Dark, et entreprend la reconstruction du quartier le plus secret de New York.
Mais un nouvel élément perturbateur intervient en la personne du Prince Brandish qui refait son apparition et réclame son dû, convoité depuis des siècles : Blanche Neige ! Et gare à ceux qui s’opposent à sa volonté et sa vision des choses très arrêtée...
Kidnappée et séquestrée alors que son époux est au loin, Blanche va alors vivre un véritable calvaire alors que sa famille traverse la plus grande crise qu’elle ait connue... Et tout Fableville se met en quête de trouver une solution au problème et de la délivrer de la misogynie dégoulinante de cet ancien prétendant oublié de tous. Des sortilèges industrialisés et commercialisés des sorcières, à l’approche plus frontale et explosive de sa tête brûlée de sœur, Rose Rouge, rien n’est ménagé pour surprendre le lecteur !
En parallèle, nous continuons à suivre les derniers rebondissements du royaume de Haven, alors que la Fée Bleue s’apprête à venir régler ses comptes avec son ancien tortionnaire Gepetto. Puis, ce sera au tour de la Bête de s’illustrer, qui s’improvise médiateur des deux parties, avançant une solution susceptible d’apaiser leur conflit de manière quelque peu inattendue, avec l’inquiétude des conséquences que ça pourrait entraîner pour ce dernier et alors que la Belle s’apprête à donner naissance à leur enfant...
Un dénouement déchirant à la première histoire, plus intriguant pour la seconde, Willingham comble peu à peu les nombreuses pistes narratives distillées jusqu’ici. À commencer par celle du singe ailé loufoque originaire du merveilleux pays d’Oz, Bufkin, qui voit ses extraordinaires péripéties arriver à leur terme en introduction à ce livre, chapitre un peu à part illustré et superbement colorisé pour l’occasion par Shawn McManus.
Difficile de ne pas ressentir dans le travail d’écriture du scénariste cette triste fin annoncée de ce qui représentera à terme une formidable épopée alors que l’auteur persiste à jouer avec les nerfs de ses plus fidèles lecteurs, toujours aussi prompt qu’il est à malmener cette galerie de personnages de la manière la plus dramatique qui soit.
(par Marco ZANINI)
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