Hugo, 13 ans, adolescent sensible et rêveur, se réjouit de partir en vacances avec son père. Ce qui lui plait moins, c’est d’apprendre que ces vacances se dérouleront en compagnie de Valérie, la nouvelle copine du paternel, et de son fils Michel, 14 ans. C’est qu’entre les deux ados, l’ambiance est à l’orage. Tout oppose Hugo et Michel, à commencer par leurs tempéraments. Les parents ont flairé les tensions et poussent leurs enfants à mieux se connaître. Envoyés en balade, ils trouvent une voiture abandonnée. Ce sera le point de départ d’une étonnante journée, où Hugo et Michel vont vivre des événements qui vont les rapprocher.
Ceux qui suivent les livres et fanzines de Max de Radiguès [1] le savent : il a une prédilection pour l’adolescence. Dans son récent projet « L’Age dur », il n’était question que de ça. Pour « Frangins », Max de Radiguès trouve les mots justes, et plus difficile encore les silences justes, pour retranscrire l’état d’esprit de deux garçons dans des phases très différentes de leur transition vers cet âge compliqué.
La simplicité graphique de l’album (gaufrier de six cases et aucun trait superflu) concourt à l’évidence de l’histoire. Si vous êtes un adulte, la lecture de « Frangins » vous évoquera sans aucun doute les émois et sentiments enfouis de votre adolescence. Si vous êtes un adolescent, l’album vous parlera tout simplement… de vous. Brillant.
(par Morgan Di Salvia)
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A propos de Max de Radiguès, sur ActuaBD :
> « Dans "L’Âge dur", j’essaie de retrouver l’ambiance et l’état de l’adolescence. » (entretien en janvier 2011)
[1] Par ailleurs éditeur au sein du collectif belge L’Employé du Moi
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