Ce deuxième volume, intitulé Orwood, se pense sur la personnalité de celui qui est à l’origine de la composition du groupe, un être brillant, mystique, qui partage avec ses complices une relation d’autant plus particulière qu’il porte un lourd secret qui rappelle toute sa dimension humaine qui, à défaut, semblerait irréelle tant sa puissance à monter les intrigues semble infinie.
Cette fois, notre quatuor a décidé d’exercer sa dextérité en faisant main basse sur un fructueux trafic de stupéfiants qui arrose tout Londres et dont le maître d’œuvre n’est rien de moins qu’un membre de la chambre des lords. Mais le coup est peut-être trop gros pour nos complices qui doivent se mettre un temps au vert.
Cet éloignement ne risque-t-il pas d’être fatal à leur groupe et surtout au butin qu’il a accumulé tout au long de ses multiples forfaits ? Un rendez-vous est pris entre les membres de la bande des quatre, dans un lieu et à une date convenus, mais il semblerait que cette rencontre-anniversaire ne reçoive pas de tous l’assiduité qu’elle mérite...
Alors s’insinue dans les esprits le lancinant soupçon de la trahison. Le mystère qui, dans un premier temps, les protège se retourne contre ceux qui l’entretiennent, alors que, par ailleurs, le groupe devient de plus en plus repérable pour ses ennemis...
Le dessin efficace de Griffo (Empire USA, Sherman, Petit Miracle, Ellis Group, Giacomo C, SOS Bonheur, Monsieur Noir...) illustre avec d’autant plus d’efficacité l’évocation de Londres et de Paris à la fin du 19e siècle qu’il est inspiré des images de Gustave Doré, salué en dédicace de ce volume. Un décor de brillances et de noirceurs parfait pour l’orfèvre en complots qu’est Stephen Desberg.
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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