Toi ! Oui, toi ! Tu es jeune, tu n’as pas de diplôme, t’as aucun talent, t’as la flemme de bosser, t’es un parfait loser mais tu veux être célèbre et riche tout de suite ? Alors inscris-toi à la Star Academy 6.
Pardon hem.
Enfin, en général, vous voyez le topo comment prendre une bande d’ados pour qu’ils passent pour des crétins finis devant des millions de téléspectateurs accrocs à la télé-réalité lénifiante. Sauf que là, on peut réellement leur donner en quelques instants de quoi mériter ce succès facile : Grâce à une machine spéciale, on peut créer un rayonnement spatial qui pourrait réveiller leur facteur Kala. Et qui dit Kala, dit "pouvoirs" ! Et même "super-pouvoirs".
Mais avant ça, c’est la phase des sélections, et c’est digne des pires casseroles de la Nouvelle Star.
Finalement les heureux élus de la Hero Academy sont :
Lulu, la petite asiat’ bricoleuse
David, le loser qui se la joue au skate
Sylvain, guitariste pop aux paroles tristes
Camille, fillette goth très intelligente
Sarah, star de cinéma aux grosses loloches
Bref, vraiment aucune raison qu’ils deviennent un groupe de super-héros genre Fantastic 4. Et pourtant, c’est eux . Ils ont été choisis par les mythiques Vaillants pour prendre leur suite avec pour mission de défendre la veuve et l’orphelin, de préférence contre des méga-méchants un peu dopés.
Le dessin fait terriblement penser au style de Jamie Hewlett, créateur de Tank Girl et des personnages du groupe virtuel Gorillaz. Ce qui n’est pas une coïncidence, mais plutôt une bonne idée pour ce scénario frappadingue, axé principalement sur la parodie à la fois des super-héros et des Big Brothers en tout genre. La trouvaille la plus croustillante de l’album, c’est l’explication de la raison pour laquelle la Hero Academy est devenur une télé-réalité : Parce que, comme sponsors, ils sont largement moins gênants que les militaires.
Tout est dit.
Hero Academy est une série aux couleurs flashy, au montage très nerveux et à l’humour explosif, coupures publicitaires incluses. De la vitamine en planches.
(par Xavier Mouton-Dubosc)
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Cette chronique est extraite de l’émission Supplément Week-End de Radio FMR à Toulouse, reprise sur le site de Xavier Mouton-Dubosc, Dascritch.