Après avoir trouvé son époux assassiné dans leur appartement, Jacqueline Mercier et sa fille Jennifer fuient Bruxelles pour trouver refuge dans une vieille ferme de la campagne. Ses habitants, des vieux acariâtres, se révèlent être les parents de Jacqueline. Jennifer découvre que sa mère a grandi dans une ambiance lourde et ombrageuse et qu’elle cache encore de nombreux secrets.
Pendant ce temps, la police recherche activement les deux fuyards et aimerait les questionner sur l’assassinat de Georges Mercier. L’Église, quant à elle, s’intéresse de très près à Jennifer qui se découvre enceinte. Rome n’aimerait pas qu’elle vienne mettre la pagaille dans ses dossiers en se prenant pour la nouvelle Sainte Vierge. Jennifer tente de vivre avec ces questions qui l’assaillent : Comment se fait-il qu’elle soit tombée enceinte alors qu’elle est toujours vierge ? Souhaite-t-elle garder l’enfant ? Une chose est certaine, c’est elle qui est le maître de sa destinée, quoiqu’en disent les autres …
Écrivaine de polars pour les éditions du Masque, notamment, Barbara Abel a trouvé le bon tempo pour intéresser le lecteur en incorporant à son histoire des rebondissements subtilement dosés même s’ils sont parfois durs. Je vous salue Jennifer est aussi un récit terriblement humain. À travers les questionnements de Jennifer et les discussions qu’elle entretient avec ses proches, Barbara Abel aborde le sujet de la maternité.
Le trait réaliste de Gérard Goffaux, influencé par la bande dessinée américaine, accompagne avec efficacité ce récit. On espère lire la conclusion de ce triptyque rapidement, tant ce thriller noir est convaincant.
(par Nicolas Anspach)
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