L’humanité fuit sa destruction. Sur Sidonia, la situation est critique. Des gaunas sont passés à l’offensive et menacent de détruire le refuge spatial.
Afin d’éviter le contact néfaste avec ces entités belliqueuses, l’amiral décide d’une accélération du vaisseau qui va coûter de nombreuses vies. Nagate, au mépris des ordres, s’élance au secours de Shizuka. Une part d’humanité envahissante...
L’auteur de Blame confirme sa volonté d’explorer l’obscurité d’une humanité en survivance. Au travers un noir et blanc volontaire qui s’adapte aux espaces infinis du vide, Tsutomu Nihei met en place une atmosphère où chaque seconde met en péril ces êtres humains.
Les ennemis des derniers représentants de la race humaine s’avèrent à la fois plus achevés et plus déstructurés que dans le premier opus, appuyant ainsi leur côté horrifique. Contrairement aux personnages, ronds et plutôt lisses, assez peu dissemblables et sujets aux aspérités, lesquelles ne retiennent pas le regard, Nagate est mis en avant par le trait du mangaka. Une volonté de l’auteur de faire un contrepoint à cette espèce humaine qui, pour assurer sa survie, abandonne une part grandissante de son humanité. Mais la personnalité et le passé peu développés du héros marquent la limite de cette idée.
Knights of Sidonia se déroule comme le récit d’un rite initiatique plutôt convenu dans lequel Nagate serait le remède à la perte d’identité de ses congénères. Une sorte de nouveau prophète qui guiderait son peuple vers la rédemption.
Plein d’éléments prometteurs, la suite de l’histoire devra faire émerger nombre de données du flou si elle veut se départir de ce sentiment d’errance qui ressort de sa lecture.
(par Vincent GAUTHIER)
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