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La BD, reine de la communication

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 23 novembre 2004                      Lien  
Ce n'est pas tous les jours que « Le Monde de l'Economie » enquête sur la BD dans ses pages « management ». Cette fois, ce n'est pas Largo Winch qui défraie la chronique mais bien les BD que les syndicats et les entreprises utilisent pour leur communication.

« Quand les entreprises et les syndicats communiquent par les bulles », titre Le Monde dans un article du 23 novembre 2004 signé Catherine Rollot. Son enquête l’a mené auprès de quelques-uns des éditeurs qui font profession de communiquer par les bulles. Apparemment, c’est une affaire qui roule. Un syndicat, CFE-GC, en est à son sixième album de BD (la dernière intitulée L’accord majeur est destinée à soutenir une campagne de formation professionnelle), le vendeur de pneumatiques Michelin publie une série d’albums en cinq langues destinés à ses clients, le cimentier Lafarge utilise la BD pour faire passer des consignes de sécurité auprès de ses employés... Les qualités sont efficacement énoncées par ces communicants : c’est une communication "impliquante", "ludique", "affective", "conviviale"... C’est, en outre, note l’un d’eux, le vecteur préféré des quadras et des quinquas, aujourd’hui aux manettes des entreprises.

La BD, reine de la communication
Une BD Michelin
créée par Une Bulle en Plus.

Les tirages donnent le tournis : 20.000 exemplaires au titre pour la BD du syndicat éditée par l’agence Comicstrip (c’est-à-dire plus qu’une série moyenne qui débute), un million d’albums chez Michelin conseillé par l’agence Une Bulle En Plus dont le patron, Xavier Fauche, est un ancien scénariste de Lucky Luke et de Rantanplan. Car tous ces opérateurs le soulignent : la BD, c’est affaire de spécialiste. On ne communique pas en BD impunément. Les écueils ? l’amateurisme et l’à-peu-près qui font que l’objet du message est tourné en dérision ; une communication inadaptée dont le message est brouillé, voire retourné par le destinataire. Roger Brunel de Glénat Concept est parfois obligé de convaincre ses clients qu’il ne faut pas mettre un personnage star à toutes les sauces, que ce ne serait pas crédible : « Astérix, pour vanter les vertus de l’aluminium, ça ne peut pas marcher... » martèle-t-il avec conviction.

N’empêche, alors que la RATP offrait ses voeux avec des personnages de BD au début de cette année, que MMA philosophait avec Le Chat de Geluck, tandis que XIII pousse les consommateurs à gratter des jeux de hasard, la BD est de plus en plus présente en dehors de la librairie. Cette semaine encore, les métros parisiens affichaient une campagne pour soutenir la Fondation pour les animaux 30 Millions d’amis utilisant Gaston et son chat, les personnages de Boule & Bill et ceux de Lucky Luke et de Jolly Jumper. « Que serait Gaston sans le Chat ? » dit le slogan. « Que serait la pub sans la BD aujourd’hui ? » serait-on tenté d’écrire.

Gaston dans le métro

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

En médaillon : « L’Accord majeur » édité par le syndicat CFE-GC avec l’aide de l’agence Comicstrip.

 
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