Cosmo, opérateur d’une station spatiale gravitant autour de la Terre voit la planète bleue disparaître, puis réapparaître... Mais ce qui a pris place ne ressemble à rien d’autre, ronde et plate, solide et gazeuse, c’est une planète impossible... L’astronaute décide de partir à la découverte de ce nouvel astre étrange, en compagnie de Céphalée son ordinateur de bord, et d’une bien mystérieuse cosmonaute qui vient de faire son apparition dans les couloirs de la station.
Dès que l’on parle science-fiction à dimension métaphysique, Moebius n’est jamais loin. Pourtant, il serait réducteur de restreindre l’ouvrage de Joseph Callioni à ce seul héritage. Grâce son trait fin, parfois utilisé en pointillés, Callioni mène son récit malicieusement d’un rebondissement à un autre, décrivant une planète mentale où l’irrationnel règne en maître. Métamorphoses végétales, quiproquo avec des créatures-machines, chasse à l’homme désespérée dans le désert, « La Planète impossible » ne néglige ni l’humour, ni les péripéties étonnantes pour répondre au vertige de l’espace.
Un album de science-fiction particulièrement prenant et original, où les envolées graphiques font oublier l’angoisse de la fin de la planète Terre.
(par Morgan Di Salvia)
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