Coincées, en attendant de savoir si elles pourront elles-mêmes produire la substance qui les maintient en vie. Coincées, car leurs vaines tentatives pour en savoir plus sur l’organisation qui les menace leur ont fait courir de trop grands risques. Coincées, sans être vraiment d’humeur à profiter du temps qui leur reste avant de disparaître.
C’est alors que l’ennemi déploie une puissante magicienne pour retrouver et éliminer les fuyardes et que la situation, par le péril même et les complications qu’elle charrie, se débloque pour nos héroïnes et leur chaperon, Ryota Murakami.
Entièrement dévolu à l’introduction de cette nouvelle adversaire, ce quatrième volume prend le temps d’en dévoiler peu à peu caractère et pouvoir. Et de la rendre ainsi suffisamment attachante pour que ses interactions avec celles qu’elle doit retrouver se révèlent particulièrement intenses et dramatiques.
Très convaincant, l’ensemble de cet épisode confirme que le manga de Lynn Okamoto constitue l’une des véritables bonnes trouvailles parmi les nombreux lancements effectués par Tonkam ces six derniers mois, pas tous franchement réussis, hélas [1].
Si Brynhildr in the Darkness joue, par certains aspects, assez clairement la carte otaku, comme le fan service léger autour de ses héroïnes, l’ambiance instaurée, les enjeux posés et la gravité sous-jacente de ses développements lui confèrent une épaisseur qu’il serait désormais dommage de manquer.
(par Aurélien Pigeat)
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Brynhildr in the Darkness T4. Par Lynn Okamoto. Traduction Isabelle Eloy. Tonkam, collection "Seinen". Sortie le 09 avril 2014. 192 pages. 9,35 euros.
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Lire la chronique des deux premiers volumes de la série et celle du tome 3
[1] À côté d’un étrange et intéressant HE, évoquons les plus communs Hero Mask, Soul Reviver, Bad Luck Witch, Momo The Beautiful Spirit, Buddy Spirits, ou encore très récemment Returners, assez peu glorieux.