Suite au décès de sa mère, Guilhèm rentre dans son Béarn natal pour des retrouvailles douloureuses. Lui qui n’a jamais été proche, ni de son père, ni de sa sœur, n’a désormais plus sa place là-bas. Après les funérailles, il repart sans un au revoir, mais propose à son père, contre toute attente, de le rejoindre au Groenland. Celui-ci accepte, ne mesurant pas encore la portée d’une telle décision...
La disparition d’un proche révèle bien souvent la nature des liens qui unissent les membres d’une même famille. Il n’est pas rare d’assister à des bouleversements relationnels. Bernat, le père de Guilhèm, prend le risque de l’aventure en quittant son Béarn pour des terres lointaines et inconnues. Ce périple va redistribuer les liens entre les trois principaux protagonistes : le père, le fils et la fille. Au bout du voyage, un nouvel équilibre familial s’instaurera.
Réalisé par Erwan Surcouf, Amandine Laprun et Joseph Béhé (déjà complices sur Erminio le Milanais chez Vents d’Ouest), Le Chant du Pluvier est un bien bel ouvrage. Les auteurs jouent avec succès sur plusieurs registres : l’ethnologie, les sentiments, les relations conflictuelles, mais aussi la découverte de soi, de ses limites, de ses capacités.
Tout en subtilités narratives et graphiques, Le Chant du Pluvier assure dépaysement et réflexions profondes.
(par Laurent Boileau)
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