Voilà donc un pitch bien improbable : une jeune lycéenne se réveille avec une petite voix intérieure qui lui explique être un extraterrestre. Celui-ci, pour survivre sur terre, s’est vu obligé de parasiter un humain.
Outre l’intrusion, et les commentaires que l’alien n’hésite pas à prodiguer, la présence d’une telle créature entraîne des effets secondaires non négligeables sur l’hôte : l’amplification démesurée de l’un de ses sens. Pour Komaki il s’agit de l’odorat !
A partir de là, les situations rocambolesques s’enchaînent et un tel point de départ donne un sérieux coup de fouet à la romance scolaire. L’héroïne se retrouve confrontée aux odeurs de chacun et surtout à celles de son petit ami : la révélation de ce qui gouverne réellement les comportements des élèves de son lycée - le désir, le sexe - constitue un choc pour la jeune fille, finalement assez savoureux pour le lecteur.
La science fiction permet ainsi un traitement décalé et décomplexé, assez drôle, de trames et intrigues sinon banales. Il ne faut toutefois pas envisager Parapal comme un titre strictement comique : les enjeux de la romance toujours sont présents et certains éléments dramatiques témoignent du caractère relativement mature du récit mené par Takumi Ishida.
La mangaka indique que ce premier volume constitue un prologue. En effet, l’arrière-fond sur les extraterrestres est pour le moment peu creusé, et l’on se situe dans une phase de découverte des personnages qui, à l’instar de Komaki, pourraient héberger ces mystérieux visiteurs. On attend la suite avec une réelle curiosité.
(par Aurélien Pigeat)
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