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Scott Pilgrim - T.3 : Scott Pilgrim & the infinite sadness - Par Bryan Lee O’Malley - Milady

Par Thierry Lemaire le 9 décembre 2010                      Lien  
Les aventures de Scott Pilgrim à Toronto continuent avec la parution du tome 3. Les ex-petits amis maléfiques de Ramona sont encore nombreux sur le chemin d'un Scott qui commence à savoir de mieux en mieux ce qu'il désire.

Scott Pilgrim, c’est un peu de la BD en mode écriture automatique, avec le bon et le mauvais côté de ce genre de procédé. Le mauvais, c’est l’impression de manque de structure du récit avec des péripéties qui s’enchaînent comme dans la vie réelle, c’est-à-dire sans plan préétabli. Le bon, c’est justement cette ambiance d’improvisation qui donne un ton particulier à la série. Le tout est de se laisser porter par ce journal intime illustré, au rythme soutenu d’un rock musclé.

Scott Pilgrim - T.3 : Scott Pilgrim & the infinite sadness - Par Bryan Lee O'Malley - Milady

Avec le tome 3, on est toujours dans cet entre-deux où la magie côtoie la vie quotidienne la plus banale. Depuis le premier volume, on sait que Scott Pilgrim doit vaincre tous les anciens petits amis de Ramona pour être officiellement son copain. Et pas de bol, ils sont sept, maléfiques et devaient tous jouer pour l’équipe de football américain de leur lycée. Mais Scott, malgré son air chétif, a plus d’un tour dans son sac. Tour qu’il découvre finalement en même temps que le lecteur. C’est ce qui s’appelle "se révéler".

Alors que les deux premiers tomes étaient plus dans la mise en place des personnages, le volume 3 commence à réellement interagir. Le troisième petit ami de Ramona que Scott doit combattre sort en effet avec sa propre ancienne petite amie. Ça se complique. Mais tout ça trouvera son terme dans un duel homérique au supermarché. Et ouais. Je vous passe la passe d’arme entre Ramona et Envy à coup de marteau géant.

Quant au clou du spectacle, c’est un concert qui s’achève dans un combat de basse. Voila, tout cela est un peu confus, mais transcrit bien le charme de la série. Et puis il n’y a pas que des combats, il y a aussi des sentiments, des doux aveux, des masques qui tombent, des hésitations, de la jalousie, des jeunes personnes qui se tournent autour et arrivent parfois à se trouver. Une chronique drôle, tendre et déjantée sur fond de musique binaire.

(par Thierry Lemaire)

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