Entre la Syrie, Paris, le présent et le passé, une mystérieuse châsse (un objet religieux chrétien) fait l’objet d’une fascination depuis des siècles.
Autour d’un brocanteur, d’une courtisane avisée et d’une lycéenne gothique, des meurtres atroces sont perpétrés. Hormis la sauvagerie des crimes, aucun mobile, aucun indice. On pourrait même penser que le coupable n’est pas entièrement humain. La police se contente pour l’instant de compter les morts. Mais les maigres progrès de l’enquête vont les amener du côté des catacombes, un des lieux magiques de Paris.
Le texte très novateur de Seiter et Mercier fait beaucoup pour installer l’ambiance horrifique de Dark. On peut y lire des narratifs comme celui-ci, en guise de présentation d’Audrey : "... Jeune fille aléatoire, elle traine en brumes grisâtres les souvenirs des disparitions tragiques de sa famille" ...
Dès les premières pages, l’atmosphère sombre submerge le lecteur. L’alternance des fonds de planche renforce cette impression : du noir, du sépia, du blanc plus classique. On passe de scènes nocturnes à de véritables plongées dans le noir.
Le dessin de Max ose lui aussi la diversité : deux pages en couleur directe s’immiscent dans un ensemble aux traits plutôt durs, n’épargnant guère les personnages, surtout lors des gros plans. Le portrait d’Audrey, la lycéenne, est particulierement réussi et convainquant, tant sur le plan graphique que psychologique.
Au bout de ce tome 1, on n’en sait peu et c’est le but des auteurs. Tout un univers d’épouvante semble s’ouvrir pour la suite.
(par David TAUGIS)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Participez à la discussion