Des vacances à Ramiolles, comme dans ses années d’enfance paisible. François arrive avec ses enfants dans la canicule, sa femme devant les rejoindre plus tard. Il faut chaud, et la chienne Hermione ne tient pas en place. François, en attendant son épouse qui décidément ne semble pas très motivée pour le retrouver, suit le programme imposé : la plage, la sieste, les balades... Mais la chienne disparaît, plongeant son fils cadet dans le désespoir. Son grand ado bougon passe son temps à maugréer, et le séjour s’enfonce dans une tension grandissante...
Des chiens qui disparaissent, une famille qui ne tient qu’à un fil et des retrouvailles nostalgiques teintées de goût d’interdit : le récit de Benjamin et Mathieu croise des vies pleines de frustration et l’actualité d’un village du Sud. La tension est de toutes les pages, d’autant que les conversations téléphoniques entre François et sa femme répètent une dispute qu’on devine insoluble.
Les auteurs, en confrontant des solitudes douloureuses, dressent un portrait du quadra en vacances juste et sans concession. Les différentes pistes de l’intrigue se croisent sans que le scénario ne s’égare, et offrent un dynamisme constant au récit.
Jusqu’à des moments poignants comme cet agriculteur qui demande au père de famille s’il a peur de mourir, pour ajouter ensuite : "moi, j’ai peur de ne jamais mourir"...Au bout des 96 pages, personne n’aura été épargné, et la routine semble guetter à nouveau le pauvre François, avec son cortège d’hypocrisie et sa diplomatie conjugale fragile.
(par David TAUGIS)
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