On dit souvent que 20 ans est le plus bel âge de la vie. Dans le cas de Gaspard Sarini, ce serait plutôt celui des grands bouleversements. Témoin du meurtre de ses parents, Gaspard doit fuir. Trouvant refuge chez Jo, un ami garagiste et ancien pilote de moto, celui-ci l’incitera à reprendre le guidon, sous un faux nom, afin de brouiller les pistes.
Pendant ce temps, l’enquête sur le double meurtre des Sarini est confiée au commissaire-adjoint Raoul De Groote et l’inspecteur Jade Antoine. Un duo mal assorti d’un homme misogyne et réactionnaire forcé de collaborer avec une jeune femme autonome et zélée.
La collection Carénage des éditions Paquet s’enrichit d’une nouvelle série en trois tomes assez plaisante.
L’histoire écrite par Géro fait la part belle à l’univers de la moto mais n’en oublie pas pour autant de développer une vraie intrigue policière, saupoudrée ici et là de brusseleer (langage populaire bruxellois) pour donner du liant à cette sauce scénaristique. Cet ingrédient issu du terroir belge peu parfois paraître copieux mais n’est jamais indigeste.
Bien qu’un peu statique dans l’animation des personnages, le dessin clair et précis de Baudouin Deville nous fait découvrir un Bruxelles du milieu des années 1970 bien reconstitué. De plus, on peu apprécier le soin apporté au design des motos.
Enfin, l’album est agrémenté d’un mini-dossier consacré au deux vraies stars de cette histoire : Bruxelles et à la fameuse Kawasaki 750 H2 Mach IV.
Au final, Rider on the Storm laisse un avis plutôt positif pour un démarrage, en attendant le tome 2 qui se déroulera cette fois à Londres.
(par Christian MISSIA DIO)
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