A notre époque où même certains hommes sont convaincus qu’il faut être imberbe pour plaire, l’album d’Anne Guillard est un baume au coeur.
Sous une couverture parodiant les magazines féminins (comme le fait d’ailleurs l’album tout entier), Valentine, une jeune femme comme tant d’autres, nous parle de son principal problème : les poils. Elle va même chez un psy pour discuter de son obsession, hallucine grave au bout d’un moment (un de ses poils joue les Jiminy Cricket en moins sympa), et déteste - à raison - le caniche de sa maman, bien plus adaptée à la vie moderne que sa fille. L’alternance de courtes histoires avec des pages tout droit tirées de magazines féminins (quelque peu passées au vitriol, il faut le dire) donne un rythme endiablé à l’album, et certaines parodies mériteraient de faire date, comme la Super-tronçonneuse Bébégliss’, qui rase les jambes à hauteur de bassin, « tout en préservant le calcium de vos jambes et l’émail de vos dents ». De l’humour hénaurme comme ça, on en redemande.
Anne Guillard devrait être remboursée par la Sécu, elle coûte moins cher que le Prozac et est bien plus efficace.
(par François Peneaud)
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