Au lendemain de la débâcle de nos héros lors du bain de sang qui s’est déroulé à Forge Sécurité, le gouvernement prend de nouvelles dispositions contre les ajin tandis que du côté de Sato on se prépare à accélérer les choses, malgré quelques dissensions en interne. Pour Kei et Tosaki, la déroute, totale, les pousse hors du jeu institutionnel : leur marge de manœuvre et leurs moyens s’en trouvent réduits, mais les voilà plus libres d’agir à leur guise.
Les forces en présence fourbissent donc leurs armes en attendant la prochaine confrontation, dont les modalités restent à définir. On assiste à une suite de saynètes où nos personnages font le point sur leur vie personnelle, ce qui permet au lecteur d’en apprendre davantage sur eux.
Nous découvrons ainsi la mère de Kei, femme puissante s’il en est, quand un rival de Tosaki lui prend son poste à grand renfort de menaces voilées et de manigances. Surtout, nous partons pour les Etats-Unis étudier les ajin avec le professeur Ogura, mesurant la différence d’approche sur la question entre les pays. Enfin, et c’est le gros morceau du volume, le passé de Sato, avant de devenir ajin, nous est révélé.
Voilà un tome de transition admirablement mené, capable de temporiser sans frustrer le lecteur, préparant déjà la suite tout en offrant de jolis moments et de belles surprises. Définitivement, Ajin constitue une petite réussite.
(par Aurélien Pigeat)
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Ajin T10. Par Gamon Sakurai. Traduction Karine Rupp-Stanko. Glénat, collection Seinen. Sortie le 22 novembre 2017. 194 pages. 7,60 euros.
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