Dinah est une jeune étudiante qui vit encore avec son père et sa belle-mère. Un jour, elle et sa copine Marion pénètrent dans le cabinet de curiosités d′un cirque ambulant. Sur place, elles sont estomaquées par la vision d′un freak possédant une verge phénoménale.
Malgré les admonestations d′une vieille harpie, les filles font fonctionner l′engin mais c′est en branlant le monstre qu′elles déclenchent la malédiction... Dinah a été empoisonnée avec du jus de mandragore -"Alraune" en allemand - (plante hallucinogène prétendument aphrodisiaque dont la légende raconte qu’elle fut utilisée comme onguent par les sorcières pour aller au sabbat...), ce qui décuple par cent son désir sexuel. Pour briser ce maléfice, elle devra accepter sa "nature féminine", précisément ce désir, et l’embrasser éternellement.
On retrouve ici le thème, le fantasme, classique dans l’érotisme ou le porno, de la femme nymphomane (cf. chez le même éditeur le récent Vacances de rêve de Ardem, mais on pourrait aussi citer Le Déclic de Manara, La molécule du désir d’Alex Varenne, et autres...).
Si le propos est clairement porno, à tendance fantastique, la réalisation est correcte avec un graphisme dont on sent une inspiration du côté du grand Richard Corben, notamment cette puissance érotique caractéristique ; une sensualité que l’on trouve rarement dans la BD classique...
Toni Greis et Robi, les auteurs de Alraune, sont allemands. Ce titre est leur premier à connaître une traduction française. Souhaitons que suffisamment de lecteurs soient au rendez-vous afin de permettre une suite !
(par François Boudet)
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