Au volant de son cabriolet, David s’abandonne à ses souvenirs. Lorsqu’il était à peine adolescent, ses parents et lui étaient partis en vacances à la montagne. Mais à cause d’une récente tempête le parc de loisirs où ils séjournaient était presque entièrement dévasté. Cela n’a pas empêché David de s’y faire un groupe d’amis. Une amitié qui passera du jeu au drame.
Dans une ambiance qui évoque le cinéma de Gus Van Sant, Thomas Humeau pose un récit introspectif en apparence calme dans un décor qui n’inspire pas la tranquilité. Le rythme se veut donc bucolique durant les scènes de flash-back (qui représentent la majeure partie de l’album), du moins jusqu’à un certain point.
Visuellement, Desert Park joue là aussi la carte de la simplicité. On ne s’extasie pas forcément sur toutes les cases et l’on se sentirait enclin à reprocher un manque de maturité, mais cette certaine naïveté du trait s’accorde plutôt bien avec le ton développé. Les couleurs en aplats donnant la part belle aux teintes chaudes renforcent également cette ambiance particulière.
Desert Park demande un minimum d’effort de la part du lecteur pour entrer dans l’histoire, du fait d’un scénario qui prend son temps. Mais une fois cette barrière passée, on s’attache aux personnages, à cet environnement inhabituel, et on s’émeut aux évènements qui surviennent.
(par Baptiste Gilleron)
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