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Gotham Academy T1 - Par Becky Cloonan, Brenden Fletcher & Karl Kerschl - Urban Comics

Par Guillaume Boutet le 2 octobre 2015                      Lien  
Encore une ! Nouvelle série DC Comics visant à capter un jeune public qui n’est pas forcément amateur de super-héros, il s’agit cette fois-ci d’une histoire et de personnages originaux prenant place dans le « Batverse ». Une excellente surprise !

A la Gotham Academy, la plus prestigieuse école de Gotham City, débute une nouvelle année scolaire. Olive Silverlock, pour qui l’été n’a pas été fameux, loin de là, doit prendre en charge une nouvelle élève, Mia Mizoguchi, qui n’est autre que la petite sœur de son ex-petit ami. Autant dire que l’année débute bien !

Avec ses bâtiments séculaires, sa réputation de « bonne éducation » et son immense campus, l’institution semble idéale… si ce n’est qu’elle se situe à Gotham City, et possède comme il se doit sa part d’ombres et de mystères.

Lancé en 2014, aux côtés d’Arkham Manor et de Gotham By Midnight, et des nouvelles versions de Batgirl et de Catwoman, Gotham Academy s’inscrit dans un projet de diversification de titres de l’univers de Batman. Chacun de ces comics propose ainsi une ambiance singulière et une approche originale de l’univers bien connu de Gotham City.

Gotham Academy T1 - Par Becky Cloonan, Brenden Fletcher & Karl Kerschl - Urban Comics
Nos héroïnes : Olive et Maps convoquées chez l’amer-recteur.
© DC Comics / Urban Comics

Qu’on se rassure, hormis une ou deux références à cet univers partagé, Gotham Academy peut se lire indépendamment. On comprend simplement à sa lecture que certains évènements évoqués se sont déroulés dans d’autres titres.

Concernant son concept, la série ne fait pas vraiment de mystère : c’est Harry Potter chez Batman. Le résultat ? Il s’avère relativement convaincant. L’univers mystérieux et dangereux offre un cadre assez naturel et il n’y a pas besoin de forcer les choses pour rendre crédible cet établissement.

Ainsi lorsque la nuit semble soudainement s’éclairer, poussant Olive à ouvrir ses rideaux, elle découvre le Bat-signal en plein ciel et commente simplement : tout est normal. Les habitants de Gotham et les élèves de son académie sont évidemment déjà rompus à de nombreuses étrangetés !

Une bande très active la nuit et parfaitement équipée !
© DC Comics / Urban Comics

L’histoire a proprement parlé s’articule autour de deux fils rouge : D’un côté, le passé de son héroïne principale, Olive Silverlock [1], et des évènements qu’elle a vécu cet ’été, que nous découvrons au compte goûte (et ce premier tome est loin de lever tous les mystères). De l’autre, les secrets de l’académie et d’une de ses pensionnaires légendaires, Millie Jane Cobblepot, où il sera question de fantôme, de magie et de monstre.

Ce premier tome [2] se veut une mise en route de la série et met en place une sorte de Club des Cinq, à travers une première aventure dans laquelle leur curiosité les poussera à explorer les mystères de l’académie... et leur fera croiser le chemin de certaines figures célèbres de Gotham.

Le récit se montre très mystérieux et dense, avec beaucoup d’éléments, certains traités dans ce tome, d’autres amenés à se développer sur le long terme. Les premiers épisodes peuvent perdre le lecteur tant les pistes d’intrigues sont nombreuses, mais la résolution du tome permet de clarifier beaucoup de choses… même si elles ne sont pas encore toutes résolues !

L’aspect mystère et détective en herbe fonctionne assez bien, et le titre peut compter sur une atmosphère de vieux manoir des plus réussies, son graphisme à la croisée des genres, expressif et gothique-cool, et une galerie de personnages qui s’affirment efficacement dans ces premiers épisodes.

Maps dans ses œuvres.
© DC Comics / Urban Comics

Si Olive joue bien son rôle d’héroïne mal aimée aux lourds secrets, c’est grâce à sa relation avec Maps, la nouvelle élève espiègle et aventureuse, que le personnage réussit à éviter le syndrome « Personne ne me comprend, personne ne m’aime ».

Maps véritable pile électrique, passionnée de mystères et de jeux de rôle en tout genre, n’hésite jamais à prendre les devants dans sa relation avec Olive et dans l’aventure, apportant un dynamisme fort appréciable... auquel s’ajoutent ses répliques de « geek » souvent savoureuses !

Un titre qui nous a conquis par sa fraîcheur, son univers simple et accrocheur, et ses héroïnes sympathiques et attachantes, qui rejoignent Batgirl et Harley Quinn dans cette mouvance de séries à héroïnes qu’Urban Comics a récemment initié pour notre plus grand plaisir.

Quel secret recèle l’académie ?
© DC Comics / Urban Comics

(par Guillaume Boutet)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

Gotham Academy T1. Scenario : Becky Cloonan & Brenden Fletcher. Dessin : Karl Kerschl & Mingjue Helen Chen. Traduction Mathieu Auverdin. Urban Comics, collection "DC Renaissance". Sortie le 11 septembre 2015. 144 pages. 15,00 euros.

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[1Notons que son patronyme et ses cheveux blanc ont évoqué à certains lecteurs un clin d’œil au personnage de Silver St Cloud.

[2Les épisodes contenus dans Gotham Academy T1 : Le Secret des Cobblepot sont :
- Gotham Academy #1-6 (octobre 2014 à mars 2015).

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