Voici donc Lilico seule face à nos loubards, qu’elle affronte avec panache, mais sans technique ni puissance, autant dire sans effet, sinon celui d’impressionner notre héros mais aussi tous les petits camarades. Car le club des héros n’appelle pas d’incroyables pouvoirs mais exige d’abord de ses membres une attitude héroïque. Quitte à déguster sévère...
Tout ceci demeurerait simple sans l’apparition inopinée d’un masque qui, une fois endossé, confère à Mirai des capacités précisément hors du commun. Et bien entendu il ne sera pas le seul dans le lycée à bénéficier de cet accessoire super-héroïque. Le point de départ du manga, à la Kick-Ass, se voit ainsi immédiatement dérouté par l’introduction de cet artefact.
On le comprend aisément, Hero Mask propose une variation sur le classique motif du super-héros masqué : identité à conserver secrète, quête des origines de ce pouvoir, confrontation avec des alter-ego aux motivations mystérieuses... Le parcours semble pour l’heure relativement balisé.
La lecture demeure plaisante du fait d’une action dynamique et efficace, extrêmement rapide. Parfois un peu trop d’ailleurs : certains raccourcis narratifs s’avérant un peu maladroits. L’élément le plus prometteur de l’ensemble pourrait bien être le personnage de Lilico, figure super-héroïque typique par son comportement et ses valeurs, mais dénuée de super-pouvoirs, et passant finalement, pour l’heure, à côté de ce qui se produit d’exceptionnel autour d’elle. Le contraste entre elle et les autres protagonistes promet d’être détonant.
(par Aurélien Pigeat)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Commander ce livre chez Amazon ou à la FNAC