Dans ce 19e album, recueil de gags publiés dans l’hebdomadaire Spirou, le lecteur retrouvera Kid, son père, fonctionnaire aussi cravaté que flegmatique, sa soeur Carole, première de classe et son copain, Horace.
En terrain connu, on retrouvera donc les tentatives vaines de Kid et d’Horace pour accéder à des films d’horreur au cinéma ou encore les différentes manières de décapiter les poupées.
Certains gags s’inscrivent dans l’univers de Game over, série-sœur de Kid Paddle. Il y a donc : la princesse en robe rose d’une bêtise abyssale provoquant la mort (dans le jeu vidéo) des personnages ; les monstrueux Blorks en vert, mauve ou brun orangé et le chevalier barbare qui tente de délivrer ladite princesse, le tout agrémenté seulement d’onomatopées.
Kid dispose d’une imagination assez débordante qui lui donne à voir le réel d’une façon légèrement déformée, plutôt genre gore, gluant et répugnant. Ainsi, un lapin écrasé sur la route devient un tricératops éviscéré et un voyage en Angleterre devient une expédition spatiale.
A signaler un gag sans parole, version humour noir où la publicité pour une destination au calme à la mer se transforme en jambes féminines autopsiées à la morgue (« la tranquillité tout simplement »).
Michel Ledent, dit Midam, animait, à partir de 1992 diverses rubriques dans le Journal de Spirou, avant de renouveler la rubrique consacrée aux jeux vidéo en créant le personnage de Kid Paddle. En 1996, le premier album du jeune gamer voit le jour.
En 2002, le premier Kid Paddle Magazine paraît. Un an plus tard, une première saison de 52 épisodes présente Kid Paddle en dessin animé diffusée en France, Belgique, Suisse et Canada. Une seconde saison voit le jour et les 104 épisodes sont diffusés dans plus d’une vingtaine de pays. En 2004, Midam produit une série dérivée de Kid Paddle, intitulée Game Over, mettant en scène l’avatar virtuel des jeux de Kid Paddle : le Petit Barbare. Cette série de BD est devenue, comme sa série-mère, un best-seller de l’édition.
L’édition courante (en couleurs) de Love, Death and Roblorks bénéficie d’une couverture avec un effet métallisé et de deux pages de crayonnés en fin d’album. Le titre fait référence à Love, Death and Robots (« Amour, Mort et Robots »), série télévisée d’animation pour adultes (et donc fortement déconseillée aux plus jeunes).
(par Christian GRANGE)
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