Jeunesse

La Magie de la danse - Par Muriel Zürcher & Marcia Rubino - Ed. Auzou

Par Kelian NGUYEN le 8 mars 2024                      Lien  
Cette histoire d’empowerment et de tolérance tombe parfois dans le cliché de manière un peu hasardeuse. Avec beaucoup de bonne volonté, cette nouvelle série peine à se détacher du lot des BD jeunesses classiques dites « girly ».

Lisette et Margaux sont deux amies d’enfance avec comme hobby commun la danse. Pour Margaux, la danse classique est une vraie passion et son entrée dans la prestigieuse École des Danses ne fait aucun doute. En revanche, Lisette veut passer les auditions et compte bien les réussir même si elle part défaitiste. En cause, quelques kilos en trop que ces petits camarades et sa propre mère n’oublient pas de pointer du doigt.

La Magie de la danse - Par Muriel Zürcher & Marcia Rubino - Ed. Auzou

Teintée de bonnes intentions, La Magie de la danse cherche à battre froid la grossophobie et tout autre type de discrimination pour porter haut les valeurs d’inclusion, de tolérance, de confiance en soi, de bienveillance et de persévérance.

À destination, sans équivoque, d’un public jeunesse, cette série souffre de quelques maladresses. Plusieurs dialogues en début d’album déstabilisent : les propos discriminatoires paraissent très artificiels en dépit de l’importance des sujets évoqués.

Pour parler à son public, l’album cherche à en reprendre l’habitus : langage, téléphone portable, utilisation des réseaux sociaux…

Malheureusement, la plupart de ses incursions dans le « monde des jeunes » sont déjà dépassées. Résultat, La Magie de la danse enchaîne les clichés en fantasmant une jeunesse qui n’existe pas.

Enfin, et ce malgré l’intention d’ouverture d’esprit indéniable que représente cet album, l’aspect « girly » se fait beaucoup trop présent. Le problème se fait encore plus remarquer en cette Journée internationale des droits des femmes : la danse est quasi exclusivement une affaire féminine dans un univers rose et pastel à l’image de la couverture.

On regrette que cet album, portant pourtant un message d’ouverture et de tolérance, tombe, peut-être pour des raisons économiques et marketing, dans les clichés de l’album jeunesse rose qui parle de danse destiné aux petites filles.

Aujourd’hui, la population et d’autant plus les mouvements militants appellent à une destruction des stéréotypes sexistes intégrés dans notre société patriarcale pour une plus grande représentation unisexuelle et ainsi briser les reproductions sociales.

Dans cette série, L’École des Danses est mixte : il reste donc à espérer que les prochains tomes parviendront à s’extirper des clichés.

(par Kelian NGUYEN)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN : 9791039527910

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