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Le Privé - Coutelis et Charlier - Casterman

Par Patrick Albray le 30 août 2002                      Lien  
 Jean-Michel Charlier a été, pendant plus d'un quart de siècle, le maître incontesté de la bande dessinée d'aventure, multipliant les séries et les scénarios, tenant en haleine des lecteurs durant des années, au rythme d'une planche hebdomadaire, grâce à des techniques efficaces de suspense et de "chutes" en bas de page. Denses, rythmés, ses livres, qui comptent de grands classiques, ont captivé plusieurs générations de jeunes lecteurs. C'est donc avec intérêt que l'on découvre un album "inédit". Pas tout à fait inédit car publié dans la presse dans les années 80.

Carlo "Chuck" Dougherty avait sûrement des arrières pensées en proposant à sa fiancée une balade nocturne dans Lincoln Park. Bien lui en a pris : les privés n’ont-ils pas le chic de toujours fourrer leur nez dans les affaires des autres ?

Dans les ruelles du Chinatown de San Francisco, Chuck et son assistante Vanessa rencontreront de drôles de gourous, auxquels le combat du Sénateur Alcock contre la corruption semble beaucoup déplaire...

Initialement publié dans L’Écho des Savanes en 1984-85, ce polar atypique n’a par ailleurs jamais été publié en français sous forme d’album. On le sait, Charlier est décédé en 1989 : plus rien depuis n’a vu le jour écrit par lui, sinon des séries continuées par des dessinateurs.

Une curiosité donc que cet inédit, qui a magnifiquement résisté au temps et fait l’effet d’un ultime clin d’oeil d’un auteur prolifique et figure de proue de la BD francophone.

(par Patrick Albray)

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Arghs, les couleurs ! Trop poussées, parfois criardes, à d’autres moments trop sombres, elles nuisent en permanence à la lisibilité des dessins. Quant au récit, on y retrouve le Charlier des récits légers, ne s’encombrant pas de crédibilité, poussant la personnalité des personnages jusqu’à l’outrance, s’amusant avant tout à maintenir l’attention du lecteur par une succession habile de rebondissements. Et l’on ne se lasse pas des "Damn’it" et des "Hell" qui foisonnent, comme au bon vieux temps des premiers Buck Danny, quarante ans plus tôt, et qui ont été l’une de ses marques de fabrique tout au long de sa carrière.

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