Le SoBD 2023 a ouvert ses portes : Loustal et l’Espagne à l’honneur

Les dessins de Loustal sont toujours une fête pour les yeux. Illustrateur majeur de cette époque, célébré par de nombreuses expositions dans les galeries les plus prestigieuses, c’est un accrochage plus modeste qui attend le visiteur, mais aussi un regard plus circonstancié et plus anecdotique sur la création qui vaut le détour. On s’arrêtera notamment sur les pages de son dernier album, le biopic de l’auteur de Maigret : Simenon, l’Ostrogoth (Ed. Dargaud).

Renaud Chavanne, le créateur du SoBD et Loustal, l’invité d’honneur de l’édition 2023.

On peut être séduit aussi par le magnifique travail de Guillaume Trouillard, auteur de BD de talent et valeureux éditeur des éditions de la Cerise qui fêtent leur 20 ans cette année. Cela nous a valu une jolie performance en Live de la part de l’artiste.

La performance de Guillaume Trouillard

Dans les travées, on découvre quelques figures bien connues de l’édition alternative : Jean-Christophe Menu de L’Apocalypse accompagné de son autrice Sophie Darcq, dont l’album Hanbok a eu le Prix de l’ADAGP au Festival de Saint-Malo et fait partie de la sélection officielle du prochain Festival d’Angoulême , Serge Ewenczyk de Cà & Là, Bérengère Orieux d’Ici-Même, Philippe Marcel de la Cafetière, Claude Amauger de Tanibis, et bien d’autres.
Il y a enfin, les « fanzineux » dont Yves Frémion (inventeur du mot) avec sa fameuse revue Papiers-Nickelés, que nos lecteurs connaissent ("Au Quai Boumeurre...) est le chef de file naturel, devant Philippe Morin, l’infatigable animateur des éditions PLG.[[le jeune Kelian Nguyen, lecteur assidu de Grenoble nous demande ce que signifie : PLG. Réponse : c’est le diminutif de PLGPPUR, un fanzize des années 1970, fondateur de cette maison d’édition, intitulé "Plein la gueule pour pas un rond". On s’amusait d’un rien en ce temps-là...).

Yves Frémion, l’inventeur du mot "fanzineux" et timonier de la revue Papiers-Nickelés

Il y a surtout le rassemblement du plus grand nombre d’auteurs espagnols jamais vus à Paris ces derniers temps. Cela vaut la peine de regarder ces planches exposées dans une scénographie toujours un peu sommaire et foutraque au SoBD : l’Espagne déborde de talents et ce Salon a le mérite de le rappeler.

Kim, le dessinteur de la fameuse Epopée espagnole avec Altaribba (Ed. Denoël Graphic)

Marika n’est pas seulement une grande autrice espagnole, dessinatrice de Mata Hari, elle est aussi chercheuse et historienne de la BD en ce qui concerne la représentation des femmes.

Rencontre au sommet : Emilio Bernardez, l’éditeur de la mythique revue El Vibora (Ed. de la Cupula) avec Claude Amauger des éditionsTanibis

De L’Assiette au Beurre à Charlie Mensuel, quelle épopée !