Obama a plus d’une fois marqué durant la campagne son affection pour les bandes dessinées. Mc Cain non plus n’avait pas hésité à le faire. L’un et l’autre en référaient à Batman dont le film cartonnait en salle à ce moment-là. Mais le plus sincère des deux était certainement le futur président. Florilège.
Sait-on qu’Obama, lorsqu’il était enfant, vivait en Indonésie ? Il avait un ami dont le grand-père, un riche potentat indonésien, avait une imposante collection de comics de chez DC et Marvel : des Superman, des Batman, des Spider-Man… que Obama recopiait en dessinant, si l’on en croit le témoignage de son copain au Gardian.
Dans un des premiers débats de la présidentielle, Obama avait moqué ce McCain qui critiquait George W. Bush, en chute dans les sondages pour tenter de s’en différencier, en usant d’une image que les fans de comics comprendraient bien : « C’est comme si Robin se disputait avec Batman ! »
Plus tard, à la suite d’une lancinante campagne des Républicains demandant dans des spots télévisés à propos d’Obama : « Qui est-il ? D’où vient-il ? », le candidat démocrate eut cette réponse décochée lors d’un dîner de charité devant un McCain obligé de l’applaudir, il affirmait : « Contrairement aux rumeurs, je ne suis pas né dans la mangeoire d’une étable. Je suis en vérité né sur Krypton et envoyé par mon père, Jor-El, pour sauver la planète Terre ! »
Obama avait trouvé la bonne comparaison. On l’a un peu perdu de vue mais tous les héros de la bande dessinée américaine sont nés consécutivement à la crise de 1929 pendant la Grande Dépression : Popeye (1929), Flash Gordon (1933), Brick Bradford (1934), Mandrake (1934), Superman (1938), Batman (1939), Captain America (1940)… Cette geste héroïque a aidé les USA à se reconstruire avant de devenir la super-puissance que l’on connaît. Si les cinglés de Wall Street avaient lu les comics de Siegel et Shuster et de Bob Kane, plutôt que ceux de Frank Miller et de Todd McFarlane , ils auraient appris que les super-héros sont toujours du côté des plus faibles !
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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