Qui sont-ils ? "Un mouvement informel de citoyens, d’acteurs culturels et économiques, qui souhaite activement proposer une vision renouvelée du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême (FIBD), par rapport à celle de l’organisation actuelle."
Parmi eux, on trouve rien moins que l’un des trois fondateurs du Festival Jean Mardikian et l’un de ses anciens présidents, Yves Poinot, l’un et l’autre portes-parole de ce mouvement qui regroupe aussi bien des chefs d’entreprise locaux, que des enseignants, des politiques et de simples citoyens excédés par l’évolution du FIBD ces dernières années.
Leur objectif ? Remettre en jeu la gouvernance de ce festival, confiée à 9eArt+ pour dix ans et dont le contrat risque d’être renouvelé tacitement s’il n’était pas dénoncé avant le 30 juin 2015. Il suffit de pas grand chose : appliquer le contrat et en demander la non-reconduction avec une simple lettre recommandée à 9eArt+. Après, on discute...
Et aux Indignés d’Angoulême de se montrer rassurants face à un discours qui consiste à croire que c’est "9eArt+ ou le chaos" : "Nous avons dès aujourd’hui, les moyens de fonder, sur des bases modernisées, construites en concertation, une ambition nouvelle à ce festival déclinant."
Le communiqué des Indignés rappelle en effet que "le contrat prévoit que les deux prochains festivals soient organisés sur les bases actuelles, ce qui laisse le temps de la réflexion pour l’avenir" ; la dénonciation du contrat "ne met pas en danger les personnels du Festival" ; elle permettrait d’élaborer "un projet inédit dans un cadre financier, juridique et légal nouveau" ainsi qu’un cahier des charges pour un appel d’offre "dûment réfléchi et rédigé en concertation avec les institutionnels, les acteurs du territoire et les professionnels de la bande dessinée", "transparent et ouvert auprès des professionnels en vue de l’organisation future."
Les Indignés veulent redonner une présence à ce qui a fait le succès du Festival d’Angoulême : remettre les créateurs au cœur de la manifestation et conserver son caractère international, accueillir sereinement les éditeurs, lui redonner chaleur et fantaisie. Et d’appeler toutes les bonnes volontés de l’Association du FIBD à dénoncer le contrat actuel.
Pour mieux peser sur la décision de ses membres, les Indignés appellent à signer une pétition de soutien. "Éloignez vous des résignés et rejoignez-nous !" concluent-ils.
En cas d’échec, il n’est pas impossible que ce groupement de citoyens indignés mette en branle une "class action" (une action judiciaire collective) contre la décision de l’Association.
Cette nouvelle action intervient alors que Samuel Cazenave, Premier Adjoint au Maire d’Angoulême en charge de la culture, du patrimoine, des industries de l’image, des festivals et du tourisme, vice-président du Conseil départemental de la Charente, en charge des politiques solidaires de l’emploi et de l’économie, vient d’être nommé Président de l’École Européenne Supérieure de l’Image et Président de la Cité internationale de la bande dessinée et de l’image. Or on se souvient qu’interrogé récemment par ActuaBD.com, il était sur la même longueur d’onde que les Indignés de la BD.
Cette ancienne plume de Jean-Louis Borloo, secrétaire national du Parti Radical et membre fondateur de l’UDI (centre-droit), né en 1968, est un "enfant" du Festival. Il en connaît parfaitement le fonctionnement puisqu’il était déjà à la mairie lors de la signature du fameux contrat de dix ans. Il sait donc bien quels en sont les tenants et les aboutissements...
(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))
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Lien vers la pétition : http://bit.ly/1de7XMD
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Contact : indignesBDangouleme@gmail.com
Le communiqué des Indignés de la bande dessinée
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