Mais que fait ce type, dans sa superbe demeure hollywoodienne, à s’agiter d’une femme à l’autre ? Dialoguant tour à tour avec une infirmière, une femme fatale et une rousse incendiaire, il semble promettre à la fois l’enfer et le paradis. A-t-il commis un crime ? Nage-t-il en plein adultère ? Ou bien ne s’agit-il que d’un rêve ?
Pour ce qui apparaît comme sa première pièce de théâtre, l’écrivain Philippe Djian avait choisi en 2008 un lieu unique et quatre personnages. Un huis-clos dans la grande tradition, avec sa dose de violence et de passion.
Peyraud le retrouve pour la seconde fois après l’excellent Mise en bouche, chez le même éditeur. Et une fois de plus, le dessinateur fait évoluer son trait, d’une part vers plus de réalisme, d’autre part en offrant plus de séduction à ses personnages. Les femmes, surtout.
En choisissant d’utiliser la couleur comme cadre (chaque femme a sa tonalité : noir, vert pâle, réalisme partiel) Peyraud facilite les transitions en renforçant ses caractérisations.
Si l’album, densément dialogué, paraît parfois à la limite de l’indigeste, l’élégance et la subtilité de la mise en images en font une adaptation enrichissante.
(par David TAUGIS)
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