Existe-t-il princesse plus poissarde que Libellule ? Des années à attendre devant la fenêtre et pas un Prince à l’horizon. Si en plus le fidèle serviteur Plumeau, ours consciencieux, s’en va se perdre dans la forêt, rien ne va plus...
L’amour s’annonce enfin au programme pour ce troisième et dernier tome. Mais pas tout à fait. Il faudra lire cet opus jusqu’au bout. Et durant cette lecture, quelle énergie sous les couleurs de Stéphanie Bellat et l’histoire pétillante d’Alexandre Arlène ! Libellule échappe à tous les poncifs, grâce à sa fantaisie, sa liberté, et son obstination. Les auteurs balaient les clichés avec jubilation, en semant de savoureux repères pour les adultes.
Non contents de réussir leur parodie, ils mettent aussi un point d’honneur à valoriser le féminisme. Imaginez qu’en plus de sa farouche indépendance, Libellule finit par aller elle-même à la recherche de son prince ! Et les auteurs glissent aussi une fine évocation de l’homosexualité, tout naturellement. Un conte en délire contrôlé qui trouve dans ses couleurs éclatantes un parfait écrin, et un vrai petit manuel de philosophie pour pré-ados en prime.
(par David TAUGIS)
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T2 : N’aime pas les princesses
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