Tout a commencé lorsque la princesse a été kidnappée par le roi des démons qui l’a séquestrée dans son château. Afin de la libérer le héros s’est lancé dans un grand périple à travers le monde démoniaque. Cependant de son côté la princesse a été confrontée à des préoccupations bien plus graves : améliorer sa chambre, et surtout son lit, afin de profiter pleinement de son activité favorite… dormir !
Les démons n’avaient pas anticipé que la princesse allait prendre ses quartiers chez eux, parfois en les martyrisant et d’autres fois en participant à la vie du château. Au bout du huitième tome c’est à une véritable mascotte que nous avons affaire, et nos chers démons vont avoir tout le mal du monde à cacher aux nouvelles recrues l’identité du "Démon aux ciseaux".
Publié dans le Weekly Shônen Sunday depuis mai 2016, avec 26 tomes au compteur à ce jour, le manga de Kagiji Kumanomata se présente sous la forme d’un gag manga, composé d’histoires indépendantes d’une dizaine de pages. L’absurde et la bonne humeur y règnent en maître avec une héroïne en apparence adorable et inoffensive mais qui sait ce qu’elle veut et a les moyens pour l’obtenir - grâce à un don pour la destruction et à une absence totale d’inhibition.
De leur côté, les démons et leur roi se révèlent de sympathiques bougres, un peu bras cassés, qui gèrent tant bien que mal leurs affaires. Et si la princesse représente un élément incontrôlable, les couloirs du château du roi des démons ne manquent pas de personnages hauts en couleur, de farfelus ou de personnes souffrant de quelques troubles sociaux.
Bref il s’agit d’un joyeux bazar dont nous suivons le quotidien presque ordinaire. Pas de réel fil rouge, mais un ensemble de petites histoires centrées soit sur un personnage, une préoccupation du moment ou une tâche à accomplir. Le volume 8 propose un voyage d’intégration des nouvelles recrues dans une auberge de sources chaudes, là aussi découpé en saynètes dédiées à telle ou telle activité.
Un manga léger et parodique, entre gag et tranches de vies, porté par un panel de personnages solides et attachants. Du roi des démons, chef parfois dépassé, au démon-prêtre amouraché de la princesse et jaloux compulsif, à la succube souffre douleur de la princesse, le lecteur ne s’ennuie jamais avec ces joyeux drilles qui tentent de conserver, avec des réussites diverses, leur dignité de redoutables démons.
(par Guillaume Boutet)
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Sleepy Princess in the Demon Castle T8. Par Kagiji Kumanomata. Traduction : Laurie Asin. Edition Meian. Sortie le 24 novembre 2023. 170 pages. 6,95 euros.
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