À l’origine, le voyage de Didier Tronchet, Anne Sibran (romancière, son épouse) et leur fils ne devait durer que douze mois. Mais pris d’amour pour l’Amérique du Sud, les trois y seront restés trois ans ! Le temps d’un roman pour Anne et de chroniques écrites et dessinées pour Didier. Des billets équatoriens que l’on a pu découvrir au fur et à mesure de leur élaboration, dans le magazine XXI.
Témoignages sur le quotidien à Quito, cette ville hallucinante, nichée à flanc de volcan, à l’époque survolée en rase-mottes par les avions gros porteurs (situation résolue aujourd’hui). Récits d’escapades dans la jungle amazonienne, de rencontres avec les autochtones... Tronchet cerne en trois grands chapitres les vertiges d’Équateur, qui donnent leur nom à l’album.
Si on se souvient que Didier Tronchet a commencé sa vie professionnelle comme pigiste dans la petite presse du Nord-Pas-de-Calais, on n’est pas étonné que celui qui se représente volontiers comme un grand dadais arrive si bien à magnifier des petits riens du quotidien. Tout son talent de chroniqueur est de sublimer des anecdotes, des faits divers, pour en livrer un récit plein d’empathie, qui évite bien le syndrome du manuel touristique.
Drôles et bien vus, ses « Vertiges de Quito » donnent un image juste du pays où il a vécu durant trois années. Certes, le dessin du créateur de « Jean-Claude Tergal » n’est pas le plus virtuose qui soit, mais il participe tout à fait à cette idée que le narrateur de ce récit de voyage n’est pas un héros, mais un passeur.
(par Morgan Di Salvia)
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