Tombé dans un monde étrange dont il ignore tout, Rudo a accepté, le temps de découvrir comment retourner dans la cité des cieux, de rejoindre les Nettoyeurs. Il s’agit d’une organisation dont les membres détiennent un pouvoir spécial grâce à un objet-fétiche appelé jinki. Leur mission ? Protéger les zones habitables de monstres nés des déchets abandonnés par les célestins.
Cependant, à peine notre jeune héros a-t-il eu le temps de se familiariser avec son nouveau travail que, dès la seconde mission, ils tombent avec quelques collègues sur les Vandales, une bande de malfrats à la sinistre réputation et aux pouvoirs extrêmement puissants.
Le tome trois est entièrement consacré à cette rencontre qui donne lieu à un long combat entre Rudo et l’un des Vandales, Jabber Wonger, que rien ne semble pouvoir arrêter. Une confrontation riche en émotions et en actions qui permet à Rudo de mieux comprendre le fonctionnement de son jinki, aux propriétés uniques.
Le tome 4, quant à lui, achève la présentation des Nettoyeurs avec quelques moments de détente et des explications complémentaires. Nous avons également droit à une visite à la ville des graffitis, un thème cher à la mangaka qui y met en avant l’esprit libre des artistes.
Dans l’ensemble, le déroulement et les éléments de Gachiakuta demeurent relativement classiques. La patte de la mangaka se situe dans l’excentricité des personnages et de leur design, ainsi que dans un univers aux thèmes forts. Ce sont les deux versants qu’exploitent ces deux tomes qui oscillent entre de la pure action, le quotidien au quartier général des Nettoyeurs et une courte péripétie dans une ville d’artistes.
Une série efficace, dans l’air du temps, au graphisme et au découpage extrêmement énergiques et nerveux. Seul bémol, le sentiment qu’au bout de quatre tomes le récit ne soit pas encore véritablement entré dans le vif du sujet, nous proposant surtout une suite de péripéties. C’est sans doute parce que la partie combat et action a pris le dessus sur l’exploration et l’aventure, alors que c’est l’univers lui-même qui nous semble le gros atout de cette série. Mais la nouvelle mission des Nettoyeurs devrait remédier à cela.
(par Guillaume Boutet)
Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.
Gachiakuta T. 3 & T. 4. Par Kei Urana. Graffiti Design : Hideyoshi Andou. Traduction : Nathalie Lejeune. Pika Édition, collection "Shônen". Sortie le 23 août 2023 & le 18 octobre 2023. 192 pages. 7,20 euros.
![Serge Monfort : « En lisant, l'enfant devient le chien, comme il deviendrait chevalier dans une BD médiévale ! » [INTERVIEW]](local/cache-gd2/07/a53eabf15a5df16adbd03466676855.jpg?1713070409)
