Le Salon des Ouvrages de bande dessinée s’ouvre début décembre

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On se pose souvent cette question : pourquoi une ville de l’importance de Paris, en dépit de multiples tentatives, n’a pas son Festival de BD de dimension internationale comme Angoulême, Bruxelles, Lucca ou Lyon ? Les événements BD ne manquent pas cependant dans la capitale : des grandes expositions au Centre Georges Pompidou de Beaubourg, au Grand Palais, au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, au Mémorial de la Shoah, au Musée de l’Homme, voire au Musée Picasso, au Musée Maillol, au Musée d’Art moderne, à la Cité des sciences et dans d’autres grands lieux muséaux de Paris ont accueilli la bande dessinée, mais un salon proprement dit ? Il y en a deux cependant, où prospère la bande dessinée alternative : Formula Bula en septembre, on vous en a déjà parlé, et SoBD en décembre.

Si Formula Bula en est à sa onzième édition avec des auteurs prestigieux comme Chris Ware ou Emil Ferris, rassemblant pas moins de 40 maisons d’édition françaises et européennes et 200 auteurs et autrices répartis dans plusieurs lieux dans Paris (cette année à la Césure dans le 5e arrondissement) avec une programmation exigeante et très pointue qui s’affine d’année en année, Le Salon des Ouvrages de bande dessinée en est quant à lui plus modeste et en est à sa 13e édition, située dans la Halle des Blancs-Manteaux dans le Marais.


Jacques de Loustal: Photo : D. Pasamonik

Cette année, l’affiche est animée par Loustal qui a une forte actualité simenonienne en ce moment, puisqu’il réalise avec John Simenon, José-Louis Bocquet et Jean-Luc Fromental un remarqué Simenon l’Ostrogoth (Dargaud), et le chercheur belge Erwin Dejasse, spécialisé dans l’Art brut. S’y ajoute, comme d’habitude, le pays invité : l’Espagne cette année.

Loustal participera à plusieurs tables rondes et master-classes et aura deux expositions : l’une au SoBD consacrée à une rétrospective de 40 années de dessin et une autre à partir du 27 novembre à l’Académie du Climat, où ses Carnets de voyage seront montrés. Outre ces hommages faits à Loustal, huit autres expositions sont programmées dont une exposition sur la bande dessinée espagnole contemporaine, une expo patrimoniale sur la bande dessinée catalane et une expo autour de la bande dessinée de l’élégant Guillaume Trouillard : Aquaviva (Editions de la Cerise).


Le dessinateur espagnol Kim. Couverture pour la revue El Jueves (2005)


"Aquaviva" de Guillaume Trouillard

D’autres tables rondes dédiées aux études et discours sur la bande dessinée, ce qui est un peu l’ADN de ce salon, rassembleront outre Erwin Dejasse, différents chercheurs et spécialistes de BD : 15 rencontres, 7 ateliers, une master class et 2 remises de prix. Toutes ces tables rondes sont gratuites mais exigent une inscription préalable sur le site du salon.

Par ailleurs, pendant trois jours, une librairie composée de plusieurs dizaines d’éditeurs alternatifs accueillera le public en présence de quelque 150 auteurs et artistes.

Voir en ligne : LE SITE DE L’EVENEMENT

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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