Il faudra qu’il tombe par hasard sur un homme mûr plein de sagesse et de sensibilité pour s’assumer enfin. Mais en petit comité seulement.
Romance homosexuelle comme il en existe tant dans l’univers manga, ce premier tome réussit à affirmer son petit caractère. Les dialogues possèdent assez de finesse pour effleurer les clichés sans (presque) les aligner. Les personnages très typiques échappent eux (et elles) à leurs caricatures, pourtant prêtes à bondir... Et puis il y a aussi ces notations poétiques sur la couleur du ciel, réflexions à haute voix du personnage principal qui se rêve aussi en artiste.
Au bout du récit, les ambitions de l’auteur transparaissent aussi : éduquer, sensibiliser, dédramatiser. Tagame milite pour les différences et la tolérance. Un jeune homme qui n’ose pas se dire gay et qui rêve de peindre et dessiner : forcément, à un certain degré, autobiographique. Dans le genre, en tous cas, ni déjà-vu, ni bêtifiant. Donc digne d’intérêt.
(par David TAUGIS)
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Traduit du japonais par Bruno Pham.
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