Une poupée gonflable. Voilà ce qu’on a l’impression de lire : les aventures d’une poupée gonflable, lisse et nette, bien rebondie de partout. Artificielle. Sans âme, sans chaleur, sans humanité. Un objet glacé et ennuyeux. Telle est l’héroïne de cette étrange tentative due à l’un des auteurs les plus kitch des années 80 et qui tente une nouvelle percée avec un conte érotique maya dont le seul attrait est d’avoir été réalisé en images de synthèse et, grâce à l’informatique, en 3D.
Un attrait qui accroche le lecteur pendant trois pages. Après, la raideur des personnages, le grotesque des situations, le sordide des scènes à l’érotisme raté lui ôtent cette chose des mains. On pense à un photomontage de clichés d’une poupée Barbie qu’on aurait dénudée et qu’on aurait collés sur des photos de décors de temples mayas et de jungle. Vous imaginez le naturel !
Allez, ne soyons pas trop cruels : il y a au moins une jolie fille dans ce livre. Elle est en quatrième de couverture. C’est la photo d’une vraie femme. Mais vous ne la trouverez pas à l’intérieur. A l’intérieur, il n’y a que du faux. Que du toc.
(par Patrick Albray)
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