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Un nouveau cycle pour « La Guerre des Sambre »

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 25 décembre 2010                      Lien  
En 1986, Yslaire et Balac (alias Yann) mettaient en chantier le premier Sambre, un récit où l’on retrouvait le souffle du drame familial des Hauts de Hurlevent transposé dans les débuts tourmentés du 19e Siècle français. Yslaire, ensuite seul au pupitre, sut transformer cette intrigue en une fresque historique romantique aux accents fantastiques. Depuis la « Guerre des Yeux » fait rage et, sous la baguette d’Yslaire, ce sont d’autres dessinateurs qui jouent la partition. Magistral.
Un nouveau cycle pour « La Guerre des Sambre »

Cette série est une synthèse de la manière romanesque du 19e Siècle. On y trouve la fibre sociale propre au Victor Hugo de Notre Dame de Paris et le naturalisme des Rougon-Macquart de Zola, dont Yslaire reprend l’idée de la tare héréditaire familiale, mais aussi quelques traits du roman gothique fantastique anglais.

Cette « histoire d’amour qui se finit mal » est l’occasion de décrire la société du XIXe au travers de la relation passionnée entre Bernard Sambre et la vagabonde Julie, détestée en raison de ses yeux rouges aux origines incertaines et certainement maléfiques si l’on en croit la prédiction d’Hugo Sambre lui-même : « Malheur à celui qui aimera une fille aux yeux de braise car celui-là pleurera sa vie durant des larmes de sang ».

Mais qu’importe, l’union entre les yeux noirs et les yeux rouges se fera au-delà des siècles et en dépit de la malédiction. Bernard et Julie s’aimeront passionnément, comme d’autres avant eux et après eux. Outre l’Histoire et sa galerie de personnages intrigants, c’est surtout l’amour qui est le fil rouge de cette collection. Des jeunes gens s’aiment malgré le poids de leur entourage et de ses conventions.

Quelle est l’origine de cette malédiction ? Tel est l’objet de la spin-off «  La Guerre des Sambre » qu’Yslaire, sans doute trop lent et trop investi dans ses autres projets, confie à de nouveaux dessinateurs. En mai 2007, paraît sous les labels associés de Glénat et Futuropolis, Hugo & Iris suivi d’un second tome en 2008. Le scénario et la mise en scène sont d’Yslaire et le dessin de Bastide et Mezil.

Cette série dérivée redonne du souffle à la saga et s’achève sur un troisième tome, alors que s’entame le premier tome d’un nouveau cycle, Werner & Charlotte, dessiné par un Marc-Antoine Boidin éblouissant. Il continue de poser les pièces d’un écheveau familial qui révèle peu à peu le secret de la fatale attraction entre les yeux rouges et les yeux noirs.

Le premier tome de ce nouveau cycle se passe au début du XVIIIe en Autriche, alors que Louis XV règne en France. On repère assez vite Werner avec ses yeux rouges et la Charlotte aux yeux de cendre qui lui est promise. C’est donc dans le mode opératoire qu’Yslaire saura déployer tout son talent conforté par le brio d’un Boidin qui sait donner de la vérité à ce petit théâtre où l’on croise le jeune Mozart, la future Marie-Antoinette et un chanoine de Saintange qui a tous les atours inquiétants du Comte de Saint-Germain dont le destin traverse les âges aussi sûrement que la malédiction des Sambre.

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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