Festival International de la bande dessinée d’Angoulême

Avec près de 200.000 visiteurs chaque année, selon les organisateurs, le Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême est devenu un événement incontournable de la bande dessinée, au cœur de l’hiver, à la fin du mois de janvier de chaque année.

Ce rendez-vous n’est pas seulement un lieu de rencontre pour les professionnels du monde entier : ce sont aussi des grandes expositions, des concerts et des activités qui remplissent les quatre jours de la manifestation.

Si Angoulême est devenue à ce point incontournable, c’est certes grâce aux institutions qui se sont installées sous son impulsion au bord de la Charente : la Cité de la Bande Dessinée et de l’Image qui inclut le Musée national de la bande dessinée, ou encore l’École Européenne Supérieure de l’Image (EESI), l’École Nationale des Jeux vidéo ainsi qu’un tissu d’entreprises privées présentes dans le dessin animé, le jeu vidéo ou l’image de synthèse...

Pas mal pour un Festival créé en 1974 par des bédéphiles bénévoles qui continuent aujourd’hui encore à animer cet évènement avec une inextinguible passion.

Menacé par une ixième vague de la pandémie, le Festival d’Angoulême revient en 2022. Avec au programme la création de nouveaux prix, d’un espace Asie agrandi, et des expositions très diversifiées visant aussi bien la jeunesse (le best-seller Mortelle Adèle) que le patrimonial (une expo sur le Grand Prix Chris Ware), que les amateurs de mangas qui constituent désormais 57% du chiffre d’affaires de la BD en France. Et surprise cette année : dans un trio de tête exclusivement féminin (une première !), c’est la Canadienne Julie Doucet qui emporte la palme, la première de la Belle Province. Mais l’épisode Covid continue à compliquer la vie des organisateurs...

2020 devait être "L"année de la bande dessinée". Annus Horriblis. La crise sanitaire a affecté tous les événements, et notamment celui d’Angoulême. Impossibilité, en raison de la crise sanitaire, d’envisager la tenue du FIBD en janvier, conférence de presse sur YouTube Live, remplacement du directeur artistique par un "triumvirat" qui devint un tandem, remise des prix "virtuelle" et création d’un événement en juin, rien n’a été épargné pour l’édition 2021 du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême.

Cette édition restera historique puisqu’elle a connu une visite présidentielle, la deuxième seulement depuis la création du Festival. Elle est aussi celle de l’Année de la BD2020 qui, inaugurée par la publication du Rapport Racine, est marquée par une forte mobilisation des auteurs pour la reconnaissance de leur statut et de leur situation de précarité.

Cette année encore, le Festival International de la bande dessinée d’Angoulême se démarque par sa diversité. L’Amérique est à l’honneur avec le Grand Prix 2018, Richard Corben, qui a bénéficié d’une exposition exceptionnelle de quelque 200 originaux jamais vus et avec une expo Batman totalement immersive qui célèbre les 80 ans du Chevalier noir. L’Asie s’y distinguait par des expositions Taiyo Matsumoto (plus de 200 planches, là aussi !) et Tsutomu Nihei, l’Italie par une expo Manara, Israël par une expo Rutu Modan, et la France avec des expos autour de Tom Tom et Nana de Bernadette Després, une expo du lauréat 2018 du Prix Goscinny, Jean Harambat, et une autre du lauréat du Fauve d’or 2018, Jérémie Moreau. Un cru exceptionnel.

Le Festival d’Angoulême a changé de nature depuis l’arrivée de Stéphane Beaujean, son directeur artistique qui prend de plus en plus d’assurance. La programmation est plus ambitieuse, plus cohérente, plus ouverte et plus internationale. Elle a particulièrement brillé cette année-ci avec une impressionnante exposition Osamu Tezuka où l’on exposait pour la première fois un grand nombre d’originaux du "Dieu des Mangas", une expo-anniversaire sur Alix également exceptionnelle, une expo sur Casanova qui mêlait originaux de BD et peintures anciennes, etc. Quant au palmarès, il a surpris, surtout avec l’élection de Richard Corben, étonnante et en même temps passionnante, et avec des choix qui continuent à favoriser la découverte et les petits éditeurs.

2017 est une année-clé dans l’histoire du Festival : c’est l’année où s’achève le contrat de 9eArt+. Mais il fallait le dénoncer avec une année d’avance et le FIBD a raté l’occasion de le faire dans les formes. Cependant, la contestation s’affirme de plus en plus nettement, depuis l’édition 2016 avait été un désastre en termes de communication avec l’absence de femmes au Grand Prix et une cérémonie douteuse de "faux-fauves".

L’édition 2016 a été marquée par deux grands sujets de polémique : la modification du mode de scrutin du Grand Prix suite à la levée de boucliers suscitée par l’absence de femmes dans la liste des lauréats proposés au Grand Prix, et l’affaire du "faux palmarès" de la cérémonie des prix particulièrement mal gérée par l’équipe du FIBD. Tous ces éléments ont mit Frank Bondoux sur la sellette, les éditeurs comme les auteurs faisant appel au ministère de la culture pour nommer un médiateur qui suggère des réformes au vieux festival angoumoisin.

Le 42e Festival de la BD d’Angoulême a été marqué par les événements des 7, 8 et 9 janvier 2015 où cinq dessinateurs de Charlie Hebdo ont été assassinés. Retrouvez ici tous les articles qui concernent cette édition.

Cette année, le FIBD a une idée : "Donner à voir et à comprendre le monde grâce à la bande dessinée" et ambitionne "de faire dialoguer les créateurs du 9e art et leurs lecteurs." Au programme cette année : Willem, Tardi, Gus Bofa, Mafalda, Les Légendaires, Le Journal de Mickey, Ernest & Rebecca, une Expo Corée, un anniversaire pour Misma, et le Transperceneige. En prime, l’habituel folklore : une grave polémique l’Académie des Grands Prix et l’habituelle guerre picrocholine avec la Cité de la BD. Le folklore habituel, quoi.

Cette 40e édition devrait se fêter comme un anniversaire, avec un faste certain. On y retrouve une grande exposition de Jean-Claude Denis. Comès, Andréas, Jano ou la bande dessinée algérienne sont accrochés aux cimaises. Le bâtiment Castro devient Vaisseau Moebius...
Mais après 7 années de règne de 9e Art +, les relations avec certains institutionnels et certains éditeurs ne sont pas très clémentes. Et puis, le 17 janvier : un coup de tonnerre vient zébrer ce ciel de grisaille : Benoît Mouchart quitte le FIBD pour rejoindre la direction de Casterman au mois de mars.
Comment le FIBD va-t-il gérer ce tournant ? 2013 est une étape-clé dans la vie du Festival.

Avec Art Spiegelman à la présidence, cette 39e édition ne peut qu’être exceptionnelle, en raison du fait que c’est un auteur d’une importance historique : pionnier de l’Underground américain, il a fait entrer le discours mémoriel et la Shoah dans la bande dessinée, grâce à "Maus", la première BD d’importance sur la Shoah, pour lequel il a eu le Pulitzer Prize en 1992. Il a été de ce fait un des principaux moteurs dans le domaine du Graphic Novel, le secteur le plus créatif dans la bande dessinée d’aujourd’hui.
Il est aussi une des figures d’avant-garde majeures de ce temps, lançant le magazine "Raw" avec son épouse Françoise Mouly, aujourd’hui directrice artistique du New Yorker. Son exigence légendaire lui permet de conduire deux expositions qui s’inscriront dans la légende du festival.

Sous la présidence cette année de Baru, auteur magnifique, le Festival prendra sans doute un air plus "social". L’affiche en tout cas a une esthétique de propagande socialiste mâtinée de Mont Rushmore. On y découvre les quatre évangélistes de la BD selon Baru : André Franquin, Hergé, René Goscinny et Hugo Pratt

Expos, rencontres et concerts sont au rendez-vous. Le conflit entre le FIBD et la Mairie s’est résolu. La situation est pacifiée. Reste le rôle de plus en plus important de la Cité de la BD, une institution ne s’accorde pas vraiment avec le Festival. La preuve ? Ses évènements et expositions ne figurent pas au programme, comme s’ils étaient "off".

Ce sont les subtilités de la chronique angoumoisine...

L’année 2010 s’annonce périlleuse pour le Festival. La mairie subissant des coupes sévères de la part de l’état est obligée réduire ses dépenses. En supprimant une enveloppe technique de 140.000 euros sur l’édition 2010, somme finalement trouvée auprès d’autres institutions, la mairie a ouvert la crise. Le Festival a décidé de communiquer sur ce différend. A quelques semaines d’un renouvèlement de contrat avec la mairie, est-ce la meilleure tactique ? La nomination à la tête de l’association du festival de Denis Olivennes, le directeur du Nouvel Observateur et auteur d’un rapport sur le numérique pour Nicolas Sarkozy, dans le contexte des régionales qui auront lieu cette année dans une région dominée par les amis de Ségolène Royal, donne un tour politique à cette crise. Pendant ce temps-là, le nouveau Musée de la bande dessinée vit les premiers mois de sa jeune existence.

Comme chaque année, le Festival de la Bande Dessinée à Angoulême est au coeur de l’actualité au cours du mois de janvier. Sous la présidence bicéphale de Philippe Dupuy et Charles Berberian, cette année se caractérise par une organisation sans heurts et une sélection qui fait la part belle à la bande dessinée d’auteur et à l’édition dite indépendante.

Concerts ponctués de tango, grande exposition sur la bande dessinée argentine, avec le soleil de la Pampa au rendez-vous, tel fut le Festival 2008 d’Angoulême, illuminé par un président poétique et inspiré, le grand José Munoz.

Avec l’ébouriffant Lewis Trondheim à la présidence, on pouvait s’attendre à un festival différent des autres. Cela a été le cas : un déplacement du festival du centre-ville vers la périphérie, une affiche en rupture avec les précédentes, une refonte totale des prix rebaptisés "les essentiels" et un palmarès qui fait la part belle aux petits labels éditoriaux.

Lancée cette année sous le signe de la "transversalité" avec les autres arts, l’édition 2006 du Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême a été marquée par les travaux qui affectent le Champ de Mars. Elle a eu lieu quand même, avec des aléas liés à cette nouvelle donne, et avec l’intervention contraignante des mauvaises conditions climatiques.

Zep, le président de la trente-deuxième édition du festival international de la BD d’Angoulême annonçait, en octobre dernier, que le programme serait spectaculaire. Force est de constater que Jean-Marc Thévenet (Directeur Général), Benoît Mouchart (Directeur Artistique) et Zep ont sélectionné, pour leurs expositions, des artistes ou des thèmes aussi variés qu’intéressants.

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