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Anne-Hélène Hoog : la longue durée du Musée de la BD et de l’Image d’Angoulême [PODCAST]

Par Didier Pasamonik (L’Agence BD) le 17 février 2022                      Lien  
Avec son profil atypique (fac d’histoire à Grenoble, puis École des hautes études en sciences sociales et Institut national des langues et civilisations orientales à Paris), celle qui avait fait entrer la bande dessinée au Musée d’Art et d’Histoire du Judaïsme, est devenue depuis 2017 la directrice du Musée de la BD et de l’Image d’Angoulême. Si elle ne se revendique pas « spécialiste de la BD », en ce qui concerne l’histoire culturelle, elle connaît son sujet. Petit à petit, elle fait passer l’institution d’un narratif historique caractérisé par une succession d’auteurs et d’écoles à une approche plus globale d’une bande dessinée qui raconte la culture de son temps. Elle en fait une nouvelle fois la démonstration avec l’exposition « De Popeye à Persépolis » où, à l’aide de spécialistes du sujet, elle rétablit le lien entre la bande dessinée et l’animation, une approche qui tient compte de l’évolution des supports et des goûts du public vers une bande dessinée dématérialisée et globalisée, tandis que le parcours permanent est redessiné. Ça bouge sur les bords de la Charente…

Une interview de Didier Pasamonik - Production : ActuaBD.com

Jusqu’à présent, les directeurs du musée de la BD et de l’Image d’Angoulême étaient discrets, voire muets. Ne comptez pas sur Anne Hélène Hoog pour l’être. Nommée par le brillant Pierre Lungheretti qui a quitté récemment l’institution pour prendre la direction du Palais de Chaillot à Paris (on attend la nomination d’un nouveau DG au mois de mars), Anne Hélène Hoog imprime petit à petit sa marque.

Elle a ses convictions : « L’imaginaire d’un auteur ne peut se saisir que dans son œuvre entière  » proclame-t-elle dans un contexte où le plus souvent, son musée ne peut exposer que des planches, c’est-à-dire des fragments. D’où l’importance d’une contextualisation qui tient compte de l’auteur, mais aussi du lecteur et des conditions de production et de diffusion.

Anne-Hélène Hoog : la longue durée du Musée de la BD et de l'Image d'Angoulême [PODCAST]

Pour elle, un musée s’inscrit dans la « longue durée » ce qui induit une réflexion sur la conservation, sur les sources et les supports. Le numérique par exemple, lui semble un défi important quand on considère que la bande dessinée - comme l’animation d’ailleurs - s’oriente vers une dématérialisation et une globalisation immédiate.

De plus en plus dédiées aux écrans, sans brouillon puisque la retouche se fait instantanément, ces productions « natives » désormais ne passent plus obligatoirement par l’étape du papier. Un autre monde se profile...

C’est de tout cela dont elle parle dans cet entretien.

Musée de la BD et de l’Image d’Angoulême : le nouveau parcours permanent.
Photos : D. Pasamonik (L’Agence BD)

(par Didier Pasamonik (L’Agence BD))

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