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TRIBUNE LIBRE À Beatriz Capio : Technikart monte la garde

Par Beatriz Capio le 6 avril 2010                      Lien  
La bande dessinée est dans l'air du temps (même [le magazine Books l'a compris-> http://www.actuabd.com/Books-Un-autre-regard-sur-la-bande]), il n'en faut pas plus à Technikart pour bâcler un numéro hors-série sur le hors-sujet.
TRIBUNE LIBRE À Beatriz Capio : Technikart monte la garde
Technikart - Hors Série BD
Avril 2010

Sous une couverture de Daniel Clowes, la fière rédaction nous propose de découvrir les trésors cachés de la bande dessinée, tout en assurant le spectacle avec les valeurs sûres et « pointues » que son lectorat est en droit d’attendre (Ware, Sattouf, Peeters, Spiegelman, Tomine,, etc.) Mieux, elle propose de s’asseoir sur toutes les branches auxquelles la bande dessinée peut-être raccrochée (les classiques populaires, le cinéma, la littérature, le porno…), et de les scier.

Entrent les Gentrifieurs

On a convié les écrivains Tristan Garcia, Eric Naulleau [1] et Jean-Jacques Schuhl à parler (respectivement) de Raymond Macherot, Joel Azara (Taka Takata) et Daniel Clowes et apporter aux lecteurs leurs lumières. Si ce n’est pas de la légitimation, ça. Daniel Clowes a d’ailleurs les honneurs d’une interview. On pourra jouer au jeu des sept erreurs entre ce papier et celui publié dans Chronic’ art [2], il y a quelques années pour la sortie de Ice Haven, avec la même complaisance, le même autoportrait en bleu en illustration et les mêmes titres éclairants. Aucune information à en tirer, sinon que Daniel Clowes, c’est bien... et à la mode apparemment, puisque le New Yorker aime ça. Ou est-ce l’inverse ?

On célèbre ensuite à tort et à travers dans un «  hit-parade  » des « trésors cachés  » : Fletcher Hanks, Tezuka, Hector Oesterheld, Gimenez, Joe G. Pinelli, l’anthologie Blazing Combat, les Moomins de Tove Jansson, Johan et Pirlouit et Ashita No Joe. Les articles sur René Goscinny « le plus grand storyteller de la bande dessinée frenchy  », et Steve Ditko (fiche de lecture du récent The Art of Steve Ditko de Craig Yoe) font office de remplissage honnête.

Plus intéressant, et plus rigoureux, l’article de Chris Ware sur Frank King, l’auteur du classique Gasoline Alley, « bande dessinée géniale au concept extraordinaire pour son époque », récemment réédité par Drawn & Quarterly grâce notamment à la collection de Joe Matt [3]. La page hommage de Chris Ware, habile pastiche graphique, était cependant dispensable.

Dispensable sans doute, mais pas désagréable pour autant, le détour par l’atelier de Winshluss (présenté bien malgré lui comme une star) permet d’apercevoir les rouages de ses créations.

Le resplendissant édito de Technikart
(c) Ed. Technikart

La soupe jamais mieux servie que par soi-même

Sujet crucial : Les pockets porno des années 1960 et 1970 - dont le parfum faisandé met en émoi Technikart - se voient consacrés six pages (tout de même) dont la moitié d’illustrations. On relève que le consommateur de pocket était un prolétaire de sexe masculin, information d’importance pour le yuppie parisien qui écrit, taxant au passage Guido Buzelli [4] de snobisme. Pourquoi pas ? En réalité l’article est un encart de promotion pour les rééditions chez Delcourt de Casino et Sam Bot qui ont toutes deux l’avantage de bafouer la morale et le goût bourgeois. Autre avantage : ces rééditions sont le fruit du travail de Vincent Bernière qui en réinventant le fil à couper le beurre réinvente du même coup le journalisme : il est en effet (co-)rédacteur en chef de ce numéro.

Beau morceau de journalisme également, la séance photo des artistes appelés à illustrer la nouvelle collection de T-shirt de la marque Lacoste (Vince, Aude Picault, Ruppert & Mulot, etc). Bande-Dessinée-Magazine n’a pas réussi à imposer le concept Voici-BD, mais heureusement Technikart travaille à Gala-BD.

Côtés inédits, le numéro fait dans le 24 carats : tandis que Chris Ware, Seth ou Junko Mizuno s’appliquent à faire ce qu’ils font avec succès depuis maintenant un certain temps, James Sturm, Miriam Katin et Kim Deitch ne font eux non plus rien de très neuf. Clément Oubrerie s’est cru obligé de faire branché, tandis que François Olislaeger [5] n’a pas pu s’empêcher d’être maniériste. Riad Sattouf enfin lâche trois pages sur une autre misérable expérience avec le monde de l’art contemporain. C’en serait presque drôle si la chose n’avait pas ce goût de règlement de compte.

Technikart verse dans le Gala-BD
(c) Technikart

Si tu ne viens pas à la « jeune garde », la « jeune garde » viendra à toi.

Les pages qui valent le détour sont celles nées de la rencontre de grands esprits libres et courageux (Nicolas Rey, David Abiker [6]) et de dessinatrices conformistes mais « in » (Catherine Meurisse, Domitille Collardet) qui, ensemble, forment selon la rédaction la « jeune garde  ». On évoque de manière désengagée et faussement décalée Disneyland Paris – les « jeunes » font de la bande dessinée de terrain... Rien à « garder » de ces pages.

Enfin, le pinacle est ce début de feuilleton audacieux « 24h dans la vie d’un pigiste » par Erwann Terrier [7] et Vincent Bernière (qui ne ménage décidément pas ses efforts), annonçant une prépublication dans la série régulière de Technikart et une sortie en album de la chose chez Dupuis. D’une rare laideur et d’un intérêt douteux, cette introduction aux prétentions de story-board enfile les clichés comme des perles, à tel point qu’on se demande si cela tient plutôt du sous-Lauzier, ou du sous-Beigbeder. Gageons que ce projet est un autre avatar de la « jeune garde ».

Une « jeune garde » qui partage déjà beaucoup les caractéristiques de l’arrière-garde qu’elle décrie (implicitement). Outre le fait que les « trentenaires » ayant pris le pouvoir sont déjà quadragénaires, les fins esprits de Technikart semblent surtout entériner la vogue actuelle de la bande dessinée sans recul critique, mais avec des arrière-pensées commerciales. Tout en se félicitant d’être novateurs [8], les collaborateurs du journal font preuve d’un suivisme décomplexé -puisque même leur nostalgie attend une actualité « patrimoine » pour éclore - et d’un manque absolu de perspective - aucun article qui ne soit attaché à un conseil d’achat, aucun article de fond.

Notons enfin l’abominable photogravure de ce numéro dont la charmante page de Frederik Peeters est sans doute la plus grande victime. C’est un peu ajouter l’injure à l’outrage de faire payer ce prospectus/manifeste presque 7 euros…

(par Beatriz Capio)

Cet article reste la propriété de son auteur et ne peut être reproduit sans son autorisation.

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Code EAN :

[1Comique-troupier à ses heures, quand tout le monde est couché…

[2Le « frère ennemi » de Technikart qui avait tiré, quant à lui, un numéro régulier.

[3Notamment Epuisé (Le Seuil) et surtout Peep Show (Les Humanoïdes Associés), interviewé en qualité de collectionneur maniaque.

[4Qui fit du porno tout comme son frère Raoul, ici absurdement révéré.

[5Rebaptisé José en page 84 pour une raison mystérieuse.

[6Deux jeunes loups adoubés par tous les vieux médias, ils sont apparus dans : En Aparté, VSD, Starmag (présenté par Éric Naulleau, le monde de Technikart est petit), France Inter, France Info, Men’s Health, Arrêt sur Image, et ont publié chacun une poignée de livres (romans pour l’un, essais pour l’autre).

[7Reporter en bande dessinée, pour Technikart.

[8Il est vrai que la pique à Joann Sfar en première page est d’une impertinence insoutenable.

 
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24 Messages :
  • BEATRIZ CAPIO : Technikart monte la garde
    6 avril 2010 16:25, par Fred Poullet

    et [9] dirais je même : "Plus intéressant, et plus rigoureux", en effet, et vous auriez du lire de plus près et moins énervée, car ce très bon article sur Frank King est de Chris Ware... A vouloir trop en faire dans l’oeuvre de démolition totale, mlle Capio, on crée le doute sur votre "lecture"... J’ai tout d’un coup une énorme sympathie pour ce numéro de Technikart, ha ha ha...

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    • Répondu par Beatriz Capio le 6 avril 2010 à  18:07 :

      Où voyez-vous une contradiction dans l’article ? Le fait que je tienne pour dispensable la page dessinée de Chris Ware devrait m’empêcher de trouver son texte intéressant et rigoureux ? Ou ces qualités objectives invalident-t-elles mon appreciation de ce que je trouve être moins intéressant et moins rigoureux ?

      Ne seriez-vous pas celui qui lit en diagonale ?

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      • Répondu par Fred Poullet le 7 avril 2010 à  08:32 :

        Merci tout de même d’avoir rectifié l’ambiguité de ce passage de votre article...

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    • Répondu par Sergio Salma le 6 avril 2010 à  20:03 :

      Eh ben moi je suis d’accord avec Beatriz Capio et je comprends son exaspération.
      Parce que voilà encore un nouveau nouveau regard qui semble toujours enfoncer les mêmes portes ouvertes. A quand un article sur la nouvelle bande dessinée sans citer Spiegelman un géant OK mais dont le Maus date des années 80 , Chris Ware, immense d’accord mais on le sait maintenant c’est bon et Joe Matt , très bon mais allez , du neuf quoi.
      Toujours à la traîne , ils consacrent des idoles, font la fête à des gens célèbres , portent au pinacle des auteurs reconnus et parfois même morts. Un petit mot sur Prudhomme ? Un entrefilet sur Jorge Gonzales ? Ce serait bien. Et puis la vie de la bd francophone elle est dans Fluide, dans Spirou, c’est les conneries vivantes de la bande à Tchô. Le Tebo, là, il raconte pas l’holocauste ou les drames du monde mais jetez-y un coup d’oeil tout de même. Et puis Dodier, c’est pas un esthète ok mais lisez. Et Lax, vous avez pas lu Lax ? Et puis des gars qui ont pas encore de livres dans pas mal de revues, ils ont la pêche, ils sont des dizaines à péter de santé mais passent inaperçus.

      Attention, c’est parfois de l’humour je vous préviens. Riad Sattouf prouve que Technikart n’est pas sectaire. Ok, on avait compris aussi ça mais c’est biaisé vu que Sattouf il est aussi dans le cinéma et donc plus noble, allez osez le dire. Parce que le problème dans ces regards très pointus c’est que vous éliminez tout ce qui se trouve en périphérie de votre champ de vision et c’est dommage puisque c’est aussi là que ça se passe : sans même citer de noms d’auteur(e)s, peut-on imaginer une critique plus amusée, moins crispée ? Une revue c’est évidemment plusieurs sensibilités mais on ressent depuis une bonne quinzaine d’années( je pense à la revue 9ème art, à feu Bang ...)un groupement involontaire de journalistes qui ont envie de parler de ce média étrange, populaire et iconoclaste, potache et d’avant-garde en adoptant le sempiternel même ton. Ok pour causer de Macherot, mais en 2010, ça fait plus de 20 ans qu’il a cessé de travailler. Je comprends d’autant mieux le ras-le-bol à peine voilé de Beatriz Capio qu’un véritable courant est en train de révéler plein de nouveaux talents, de toutes sortes, des trucs ovniesques, des thrillers aux dehors classiques mais pas cons, des récits ambitieux planqués dans les rayons débordants ; faut un peu chercher aussi et pas seulement dire que ce qui est bien est définitivement bien après une énième bénédiction.

      Si cette revue (qui cause de bien d’autres choses bien entendu ) peut apporter quelque chose à ses lecteurs c’est en défrichant un peu. Je trouverais bien plus pertinent une dézingue en règle des choses qui vous irritent plutôt qu’une nouvelle génuflexion. Au moins ça ferait rire. Enfin pas tout le monde bien sûr.

      Alors bien entendu, il s’agit ici encore une fois d’une chapelle contre une autre. Moi-même ,je n’échappe pas à ces clivages, j’aime ça et aussi ça et puis j’aimerais qu’on en cause. Il n’y a pas que cet argument, il y a aussi cette volonté un peu débile je vous le concède de donner envie à des gens pour que eux donnent envie à d’autres gens. Cette notion de plaisir, cette base dans le comportement, cette quête perpétuelle , qui guide nos vies, elle est cruellement absente de ces critiques et autres "nouveaux regards". On est toujours dans la lagardetmichardisation des choses . On encyclopède, on dictionnarise sans jamais mettre en avant les sens, le goût, les envolées, les désirs. On est toujours dans la préciosité, dans l’intellect, dans le recul , la froideur. Voilà, en fait, c’est froid.

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      • Répondu par max le 7 avril 2010 à  10:13 :

        Tout à fait d’accord... Malheureusement on consacre toujours les mêmes dans ce genre de magazine. Si je n’étais pas lecteur de bd, j’aurais l’impression que la bd se résume à une vingtaine d’auteurs indé américains et européens... C’est vraiment triste de voir que ce pseudo élistisme, je me risque à dire cette pensée unique, confère aux oubliettes des chefs d’oeuvres de la bd plus "populaires" ou indé mais pas dans la même mouvance, tendance, intellectualisation d’un mode narratif...

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        • Répondu par Oncle François le 7 avril 2010 à  10:56 :

          C’est ce que je me tue à dire depuis deux ans sur actuaBD ou ailleurs. Au début, on m’a traité de vieux réac passéiste, mais je remarque que de plus en plus de gens pensent maintenant comme moi... j’ai quand même acheté ce Teknikart dont la lecture édifiante devrait me permettre quelques éclats de rire !!

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          • Répondu le 7 avril 2010 à  12:59 :

            La bd mainstream ne serait-elle pas la nouvelle bd underground vu que la bd "underground" ne rassemble plus des individus et des cultures en marge des habitudes culturelles ?....

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      • Répondu par serpicco le 7 avril 2010 à  10:37 :

        Vous êtes un amoureux Sergio.
        ça fait bien plaisir.

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        • Répondu par Alex le 7 avril 2010 à  21:14 :

          D.Clowes date des mid eighties avec "Lloyd Lewelynn". Donc, au moins un quart de siècle dans les dents déjà ! Pareil pour Fletcher Hanks, réapparu il y a 30 ans dans "Raw" !

          Le temps des courbettes est passé, Teck-je sais quoi est à la ramasse. Le temps a rattrapé tous ces élitistes et les exposent cruellement dans toute leur fatuité.

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          • Répondu par Oncle François le 7 avril 2010 à  22:40 :

            Et oui ! Cachez-moi ce sein que je ne saurai voir ! Et allez donc vous rhabiller, monsieur Bernière ! Vous êtes ridicule avec vos trésors cachés déjà honorés à Angoulême ou ailleurs, encensés chez tous vos collègues branchés depuis des années (Télérama, Inrocks,Libé, Monde, Chronicart). Les seuls trésors cachés que vous avez su exhumer, ce sont Macherot, Azara et Peyo, soit moins de dix pages sur 108 ! Continuez à exhumez votre bibliothèque d’adolescent et vous découvrirez bien d’autres pépites injustement oubliées dans les catalogues de Dupuis, Lombard, Dargaud et Casterman, sans oublier Vaillant et toute la presse popu !

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      • Répondu par Alex le 7 avril 2010 à  21:30 :

        Message pub : un homme sensé comme vous Mr Salma devrait apprécier "Pim & Francie" par Al Columbia chez Fantagraphics. Voici je crois un bon livre qui explose littéralement les données du genre. Nous en reparlerons certainement...

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  • BEATRIZ CAPIO : Technikart monte la garde
    6 avril 2010 19:01, par Oncle Francois

    Bravo pour cet excellent article qui me donne une furieuse envie d’acheter ce HS de Technikart, revue me semble t-il dans la lignée des Inrocks et autres titres rédigés par des bobos parisianistes pour d’autres. Je ne comprends toujours pas le titre "Trésors cachés", il me semble au contraire que les auteurs cités ont pour certains bénéficié d’une généreuse (pour ne pas dire complaisante !) couverture médiatique, sans parler des nombreux prix récoltés à tel ou tel festival.

    Pour tout dire, je m’étonne un peu de l’absence de Trondheim de ce numéro. Alors que Johan et Pirlouit font l’objet d’un article, on ne sait par quel miracle !!

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    • Répondu par Oncle Francois le 7 avril 2010 à  13:27 :

      Finalement, l’article sur Johan et Pirlouit est minuscule (un quart de page). Si l’on rajoute les 4 pages de Naulleau sur Taka Takata (lire les bonnes BD de ton grenier ?)et les 5 pages de reprise d’une histoire parue dans Pilote et 4 pages sur Macherot, cela fait bien peu pour résumer l’histoire de la BD tout public du XXème siècle. le reste est consacré à des auteurs français vivants, modernes et branchés, ou à des auteurs underground US !! Amusantes réhabilitations des fumetti sexy Elvifrance (je ne savais pas que c’était devenu branché ! A l’époque cela avait surtout du succès chez les bidasses et les routiers !!) et de Steve Ditko (créateur du mainstream Spider-Man) qui préfere maintenant faire des BD en photocopies tirées à 300 exemplaires, c’est bien plus chic ! "Dans la vie d’un pigiste" est dessiné dans un style emprunté à Peeters, Blutch et Golo confondus.

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  • BEATRIZ CAPIO : Technikart monte la garde
    6 avril 2010 21:09, par Pincemoi

    Je me suis fait avoir aussi, tant pis pour mes 7 euros. Je rajouterais que la BD "inédite" de Sattouf est en fait une vieille commande pour Beaux-Arts Mag.

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  • BEATRIZ CAPIO : Technikart monte la garde
    7 avril 2010 17:47, par Rosse

    Juste une petite question -sans piège aucun- pourriez-vous vous présenter brièvement Mme/Mlle Capio ?
    ps : j’apprécie votre "coup de gueule", très bien écrit et vachard en diable.

    Moomin -"un trésor caché" !!! Pff, les embouteillages doivent être terribles en ce moment sur les périphs, ils cachent visiblement le ciel pasque où j’habite la compagnie d’aviation nationale Finnair fait décoller régulièrement des charters décorés à l’effigie de "Moomin" pour acheminer le flot constant de touristes japonais venus tout exprès pour acheter les produits dérivés "Moomin" (tasses à café, serviettes de bain, assiettes à édition limitée, figurines, etc...) et pour visiter "Moominlandia". Ah, les "branchés" parisiens...!

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  • Vincent Bernière est un directeur de collection qui sait croiser ses réseaux, pour le plus grand profit de ses auteurs et de son éditeur.

    Je crois qu’on devrait tous applaudir l’artiste au lieu de lui tomber sur le râble !

    Les critiques et les experts "investissent" dans des auteurs en qui ils croient, si ceux-ci réussissent à bonifier cette notoriété acquise, leur éditeur capitalisera des avantages en monnaie sonnante et trébuchante.
    Les critiques ayant choisi "les bons chevaux" gagneront en crédibilité, en notoriété et en lecteurs.
    Quand on peut porter plusieurs casquettes, le jeu est plus efficace encore.

    Chaque couche sociale a ses critiques et ses experts.
    Qu’ils se jalousent entre eux est le jeu normal de cette riche compétition.

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    • Répondu par Oncle François le 7 avril 2010 à  22:31 :

      Mouais, je suis loin de partager votre enthousiasme. Pour moi un éditeur n’a pas à faire le travail des attachées de presse ou des journalistes critiques. Ou alors qu’il le fasse ouvertement, mais pas de façon biaisée et sournoise. Du temps de Métal Hurlant, Messieurs Dionnet et Maneuvre n’ont jamais caché leur admiration pour certains Maitres qui ne publiaient pas aux Humanos, cela par le biais de rubriques, chroniques, etc : il s’agissait de rédactionnel désintéréssé et passionné de fans enthousiastes. C’est l’avantage de l’article de Beatriz Capio de remettre tout cela en perspective, et d’apprendre la méfiance aux lecteurs innocents !

      J’ai acheté ce numéro de Technikart non seulement pour m’esclaffer ou émettre des ricanements, sourires amusés ou baillements d’ennui à sa lecture, mais aussi pour voir comment les pontes de la branchitude rendaient compte (ou justifiaient de leur passion), et montraient leur méconnaissance totale de la bande dessinée du XXème siècle. Je mettrai par écrit le résultat de mes reflexions sur mon blog, où j’espère mettre par la suite les tentatives de manipulation ou d’influences d’autres éditeurs un peu trop prompts à être à la fois juge et partie. Imprimeur ou conseilleur.

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      • Répondu par Fred Poullet le 12 avril 2010 à  08:58 :

        "attachées de presse ", pour "Oncle François", le métier d’attaché de presse ne peut être exercé que par une femme, c’est un peu comme pompier, ça c’est un métier d’homme !!! Il est évident qu’il n’y a que les femmes pour faire ce travail de... Jolie réflexion n’est ce pas "Oncle françois".

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  • BEATRIZ CAPIO : Technikart monte la garde
    8 avril 2010 14:51, par la plume occulte

    Y’en a qui recherchent des informations sur la BD dans Technikart,Télérama,ou les Inrocks ? Moi pour faire une vidange,je cherche de la doc dans mode et travaux...C’est qu’ils sont là les meilleurs spécialistes !!!
    Le cultureux-branché est un âne dans la version Panurge,qui se croit obligé de le faire savoir à tout le monde.Pour le rassurer-et le tondre-,on lui vend une attitude et du prêt à penser.Bah ! si ça l’occupe...Comment appelle t’on déjà quelqu’un qui vit sa vie perpétuellement dans une posture ? Un imposteur ?
    Quand on pense que ceux qui écrivent ces mags,et ceux qui les lisent sont les mêmes(du point de vue du formatage mental),on constate une belle mise en abîme,et déplore une vision du monde en circuit fermé:C’est qu’elle est petite la planète où ces " monsieur moi je sais" vivent,pour eux le périph c’est déjà la ceinture d’astéroïdes.

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  • BEATRIZ CAPIO : Technikart monte la garde
    19 mai 2010 21:39, par hank ukulélé

    je ne pense pas que la couverture soit de Clowes. enfin, j’espère pour lui...

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  • BEATRIZ CAPIO : Technikart monte la garde
    14 août 2010 15:24, par la plume occulte

    La vie du cultureux/branché est une affaire de mâles dominants.Il est un spectacle à lui tout seul.

    De par un réflexe pavlovien,il n’est pas HETEROTEXTUEL.La pensée de l’autre,l’opposé, l’indiffère:il n’existe pas.Tout juste a t-il le droit de vivre.

    Par conviction plus que par nature il se veut HOMOTEXTUEL.Il aime partager son plaisir avec ses semblables,miroirs généreux dans lesquels il se reconnait.

    Le BITEXTUEL est pour lui un décadent qui ne sait pas choisir:un impur.

    Le ZOOTEXTUEL lui est un dégénéré total qu’il faut savoir mépriser.IL LIT DES PETITS MICKEY !!!

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    • Répondu par Alex le 15 août 2010 à  21:02 :

      Plume occulte... Comprends rien. Mal luné. Confus et nombriliste. S’écoute écrire : on entend presque les textes répétés à voix haute (pour plus de "pondus"). Et quels galimatias ! Certainement le maître du blabla inconsistant sur ce forum.

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      • Répondu par la plume occulte le 16 août 2010 à  12:02 :

        Touché coulé ? Mon cher Alex y’aurai comme un lezard ?

        Dur dur.

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    • Répondu par Oncle Francois le 16 août 2010 à  18:06 :

      C’est quoi ce galimatias auquel on ne comprend rien ? Monsieur plumeau-culte, j’apprécie votre culture, mais je n’ai pas le temps, ni le courage de chercher la signification de vos messages codés. Vous appréciez il me semble la BD classique, alors essayez de vous en inspirer pour émettre des messages limpides comme l’eau de source, sans prise de tête inutile.

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